Expliciter les actes de refondation de soi
Francis
Lesourd
Psychologue clinicien et formateur
d'adultes travaillant avec l'approche des histoires de vie, je suis
actuellement doctorant en sciences de l'éducation (Paris 8, dir. Jean‑Louis
Le Grand). En référence aux "planètes" du GRAF, j'aborde surtout
l'autoformation dans une perspective existentielle.
La notion
d'expérience, en tant qu'elle interroge dans le même mouvement l'instant
singulier et le temps long de l'existence[1],
est au centre de ma thèse en cours : "Les moments privilégiés en formation
existentielle". C'est en effet de mon point de vue durant certains
moments, et non n'importe quand, que le sujet se trouve en position de refonder
le sens qu'il attribuait jusque là à son itinérance.
Pistes théorico‑pratiques
Au plan
théorique, les moments privilégiés constituent un objet transdisciplinaire dont
l'intelligibilité peut bénéficier du croisement de différents apports :
épiphanie[2],
flash existentiel[3],
transitions au cours de la vie"[4],
autopoïèse[5]...
Le premier
terme, celui d'épiphanie qui, étymologiquement, signifie "révélation"
est redéfini par Denzin comme « moment d'expérience
problématique qui illumine le caractère personnel, et souvent signifie un tournant de la vie d'une personne »[6].
De tels moments peuvent s'avérer contemporains d'un événement particulier,
spectaculaire ou anodin ou, au contraire, lui donner sens après-coup. Mais ils
constituent en tout cas selon Denzin des «
expériences de vie qui forment et altèrent la signification que les personnes
se donnent à elles-mêmes
et à leurs projets de vie » [7].
Dans un
sens voisin, René Barbier parle de flash existentiel. Au cours de cette
expérience, précise‑t‑il, "tout
se passe comme si la vision intérieure de la vie du sujet était donnée en un
laps de temps qui, ce endant, condense une temporalité passée et future d'une
durée beaucoup plus longue. "[8]
Outre ces
caractères de révélation et de condensation qu'elle emprunte à l'épiphanie et
au flash existentiel, la notion de moment privilégié possède une forte
composante liminaire ; elle en renvoie en effet à une transition entre deux
façons de se donner sens au long cours.
Cette
liminarité, évoquée par Denzin et par Barbier, est fortement soulignée par une
praticienne des histoires de vie comme J.‑M. Gingras. Celle-ci insiste
sur son caractère chaotique en décrivant le « magma de sensations de souvenirs, de sentiments, de documents » rassemblés
dans la phase préalable à l'élaboration du récit de vie. De son point de vue,
il faut « résister à la tentation de
sortir trop vite de ce chaos ( ... ) Fuir le chaos à cause du désagrément que
je ressens à rester dedans n'est pas la solution la plus heureuse... et ce
n'est surtout pas créer. Si je veux aller de l'informe vers la forme qui se
définit peu à peu, qui s'articule au fur et à mesure que j'avance, il m'est
nécessaire de supporter le chaos jusqu'à ce qu'une inégalisation se produise (
... ) jusqu'à ce qu'une idée me vienne, comme un déclic, une étincelle, un « flash » se produisant, tout à coup,
et me touchant affectivement. »[9].
Ces
dernières notations ne sont pas sans liens avec certains vécus de l'analyste,
qui constituent selon De M'Uzan les préalables indispensables à la production
d'une interprétation juste en ce qu'ils lui permettant de se mettre en prise
avec l'inconscient de son patient. Dans l'esprit de l'analyste en attention
flottante, des "images ‑
visages inconnus ou monstrueux, paysages déformés, formes abstraites, etc. ‑passent
les unes dans les autres ou se transforment sur un rythme régulier, comme dans
un ralenti, par le déplacement de leurs lignes et l'altération de leurs
contours, cependant que des représentations verbales, tout aussi insolites, se
mêlent à ces figures en mouvement. Images et propositions énigmatiques
s'évanouissent enfin, dans une sorte de 'fondu enchaîné", quand s'affirme
de nouveau la prévalence de l'ordre de la conscience et des perceptions
externes. Toutes ces figures bizarres, à la fois denses etfloues, circulent
sans cesse et on en pressent intuitivement la force. Procédant les unes des
autres, se fondant les unes dans les autres, je les vois constituer une sorte
de magma fertile, une potée psychologique comparable à un humus fermentescible,
base de toute genèse dont l'ultime état peut être une oeuvre d'art."[10].
On trouverait sans peine des témoignages analogues, bien qu'en général moins
clairement conscientisés, du côté des patients.
Révélation
d'un sens densifié au coeur d'un vécu chaotique, le moment privilégié apparaît comme une (re) création, comme une
autopoïèse : engendrement et spécification de sa propre organisation[11],
autoformation radicale s'il en est.
Gaston Pineau témoigne d'un tel processus à travers
l'expérience de la veille dans la nuit, "expérience
unique d'autoformation. La nuit contracte
l'espace, dilue les formes, mélange l'intérieur et l'extérieur, l'objectif et
le subjectif, le réel et l'imaginaire. Elle bouleverse les repères du moi
visuel. C'est une écoute tendue de silences
et de bruits invisibles qui ne se laissent pas clairement repérer mais qui
créent des formes inédites de coexistence entre soi et le monde. Ces formes
sont traversées et constituées par des
va-et-vient accélérés et incontrôlés entre intériorisation et extériorisation
qui dissolvent les objets, les sujets (…) Autoformation de formes par mixages
inextricables de pulsions et d'impulsions externes et internes."[12].
Pour ma
part, j'ai pu rencontrer ces moments de désorientation créatrice chez des
personnes en insertion à l'occasion du travail en histoires de vie que je mène
avec elles. En voici un exemple[13].
Rose, une jeune femme née aux Antilles, hésite entre préparer un concours
d'entrée en formation diplômante et chercher du travail à la fin du stage
d'insertion. Les deux solutions lui paraissent également pertinentes car elle
se dit que si elle n'est pas sélectionnée pour l'entrée en formation, elle aura
au moins du travail. Bien que seule avec un enfant en bas âge, qui lui demande
du temps, elle veut tout préparer à la fois. Elle devient de plus en plus
tendue. Elle travaille tant qu'elle ne trouve plus de plaisir à la perspective
d'une l'entrée en formation qui l'intéressait pourtant. Ses entretiens avec
d'éventuels employeurs se passent difficilement : pressée de toute part, elle
ne sait plus ce qui la motive et se met difficilement en valeur. A bout, elle
sèche finalement une journée de stage d'insertion et marche au hasard. Elle
entre dans un cinéma, en sort avant la fin du film et s'assoit sur un banc,
complètement perdue. Elle y passe un temps qu'elle est incapable d'évaluer
avec, me dira-t-elle, « plein de choses qui me passaient par la tête, en
désordre ». Elle éprouve des vertiges quand elle essaie de se lever. Au bout
d'un moment, elle réalise qu'elle n'a aucune envie de travailler après le stage
d'insertion. Ce qu'elle veut, c'est continuer à se former. Elle décide donc de
prendre le risque de se retrouver au RMI, au cas où elle ne serait pas acceptée
en formation. Quelques jours plus tard, quand elle me raconte cette histoire,
elle s'est mise à préparer plus sereinement son concours d'entrée. Je lui
propose d'écrire quelque chose sur ce qu'elle a vécu, mais sous forme de conte
qui sera lu au groupe si elle le souhaite. Mon but est de lui permettre de dire
sans trop se dévoiler. Elle détourne ma proposition pour produire le texte
suivant (illustré par une photographie acquise à l'occasion d'une visite dans
un musée) :
« Cette statue représente un sarcophage en or, porté
par deux esclaves noirs portant sur leur tête l'un, une gamelle, l'autre une
cruche en terre cuite contenant chacune tous les objets précieux du roi. Celui‑ci
ne partant pas sans son trésor récolté au cours de son vivant. La cérémonie a
lieu à ses funérailles, les esclaves sont enterrés avec lui. Cette pratique
rappelle un mythe antillais. Croyant qu'il y aurait une guerre, les blancs pays
appelés béké partaient dans les bois, ordonnant à un esclave ou deux de creuser
un trou assez profond, faisant hisser son bien précieux (or, argenterie,
vaisselle en porcelaine) dans ce fameux trou. Pendant que l'esclave s'assurait
que le trésor serait bien caché, le béké tuait celui-ci, plaçait un miroir sur
lui, et l'enterrait (encore en vie ou non), tout ceci afin que personne ne retrouva
son bien excepté lui ».
Comment
comprendre ce témoignage ? Je me bornerai ici à relever deux points : les
temporalités à l'oeuvre et l'activité du sujet au cours du moment privilégié.
Il convient
tout d'abord, contre le représentation d'un temps unique et englobant, de
défendre l'idée que le sujet tisse au quotidien des temporalités multiples et
co‑présentes. On pourrait citer des temporalités intra-psychiques, des
temps de relations aux autres ou de solitude, des temps sociaux... que tout un
chacun doit bien mettre ensemble pour vivre. Cette représentation d'un sujet
tisserand est aujourd'hui admise au moins ar certains courants aussi bien en
philosophie[14], qu'en
sociologie[15], en
psychanalyse[16] ou en
sciences de l'éducation[17].
Mais, en l'occurrence, qu'en est-il concrètement de Rose ?
On peut
considérer qu'elle est, avant son épisode de désorientation, confrontée à une
pression temporelle considérable (préparation du concours d'entrée en formation,
recherche d'emploi, travail de mère, etc.), c'est-à-dire à une tâche de tissage
des temps qui dépasse ses savoir-faire courants. Elle trouve cependant en elle
de nouvelles ressources en déconstruisant cette configuration temporelle
pathogène qui l'immobilise, ceci par le truchement de la journée d'errance
géographique puis mentale qu'elle se donne. Cette errance relève en effet d'un
"temps suspendu" : Rose est, en particulier, incapable d'évaluer la
durée de son expérience de chaos psychique sur le banc[18].
Cette expérience constitue bien ce que j'ai appelé un moment privilégié : c'est
sur le fond d'une désorientation liminaire qu'advient la prise de conscience de
l'orientation qui lui convient (entrer en formation). Et cette prise de
conscience, en ce qu'elle suppose une reconfiguration biographique au moins à
moyen terme, peut être pensée comme épiphanie, flash existentiel ou autopoïése.
Cependant, l'essentiel tient, à mon avis, à ce que si, comme tout un chacun,
Rose tisse les temps au quotidien, elle recoure dans le cas de ce moment
privilégié à un tissage particulier[19].
En d'autres termes, en produisant un temps suspendu, elle génère ce qui
apparaît comme les conditions temporelles de son épiphanie. Ce faisant, elle
produit les conditions de production de sa propre histoire.
Ces
quelques pistes indiquent que l'investigation du moment privilégié, comme
révélation, tournant existentiel et expérience liminaire, s'inscrit dans la
perspective générale d'une anthropologie de l'existence[20] ou de
l'orientation[21] pouvant
bénéficier d'une mise en perspective interculturelle[22].
Dans la pratique, cette recherche peut également contribuer à penser
l'accompagnement des adultes durant les périodes liminaires de leur processus
de Formation[23].
Pistes méthodologiques
Si le
sujet est bien producteur de ses moments privilégiés, comment repérer les tours
de mains, les savoir-tisser particuliers qu'il mobilise à cette fin ? Et ces
tours de mains, comment les apprend-il ?
Ces
questions de méthodologie m'ont conduit à réévaluer la place des histoires de
vie relativement à mon objet. Ces dernières, si elles permettent bien au sujet
de dire ses épiphanies, de les situer
dans son parcours psychosocial, voire d'en produire de nouvelles, ne lui
permettent pas par contre de décrire dans le détail ce qu'il fait pour
qu'elles adviennent comme telles. Pour cette raison, j'ai commencé à utiliser
l'entretien d'explicitation de P. Vermersch[24], technique
qui, dans ma perspective, me semble compléter l'approche des histoires de vie.
L'entretien
d'explicitation, d'inspiration phénoménologique[25] veut
favoriser la description fine et, partant, la conscientisation de l'action ‑
que cette action soit matérielle ou mentale[26].
Il ne s'agit pas, dans ce cadre, de faire dire au sujet ce qu'il pense ou
imagine faire, mais bien d'accompagner son accès à ce qu'il fait réellement : à
la dimension pré-réfléchie de son action. C'est dans ce but que le sujet est
guidé vers une "position de parole incarnée", qui recoure à une
"mémoire concrète"[27],
sensorielle (celle de Proust cherchant sa madeleine). La présentification de
l'expérience semble en effet indispensable à l'explicitation des actes qui s'y
sont accompli.
En
utilisant l'entretien d'explicitation, Claire Petitmengin a dégagé une série de
gestes mentaux accompagnant un type d'expérience qui m'intéresse directement,
l'expérience intuitive. En voici une courte illustration.
"J : Je me concentre.
C : Comment fais-tu pour te concentrer ?
J: Je suis à l'écoute de ce qui se passe en moi.
C : Comment fais-tu pour écouter ? Si tu voulais
m'apprendre à le faire, qu'est-ce que tu me dirais ?
J: D'abord, je vais placer ma conscience beaucoup
plus vers l'arrière du crâne.
C : Comment fais-tu pour placer ta conscience
beaucoup plus à l'arrière du crâne ? "[28]
Les gestes
mentaux pré-réfléchis recherchés par C. Petitmengin et détaillés dans son livre
sont, dit-elle, utilisés par les sujets pour se mettre dans des conditions
propices à l'apparition d'intuitions. Pour ma part, j'utilise l'entretien d'explicitation
pour favoriser la prise de conscience des actes (ou des gestes) mentaux que
mobilise tel ou tel sujet pour opérer, dirai-je par analogie, ses intuitions
existentielles. Bien que n'ayant mené pour l'instant qu'un nombre réduit
d'entretiens, j'en donnerai cependant un court exemple.
Mon
entretien avec Carla se centre rapidement sur le moment où elle décide de
reprendre des études universitaires. Je lui propose d'explorer le moment de
cette décision en cherchant, comme Proust sa madeleine, le centre du moment. Au
bout d'un temps assez long, Carla présentifie dans toute sa sensorialité un
moment fugace du type "eurêka ! C'est cela qu'il me faut" (reprendre
des études), moment qu'elle dit n'avoir pas vraiment conscientisé à l'époque.
F
Qu'est-ce que tu as fait, juste à ce moment-là ?
C J'ai
fait l'éclairagiste. A l'intérieur, j'ai éclairé des endroits et j'ai obscurci
d'autres endroits. Je lui demande alors de m'expliquer comment elle a fait ;
comment formulerait-elle sa façon de procéder si elle voulait m'apprendre ?
Mais, sur ce point, soit Carla ne peut pas à ce moment conscientiser davantage
cet acte mental, soit je ne sais pas la guider vers une plus grande finesse de
sa description. Cependant, un peu plus tard, à ma question "comment as-tu
appris à être éclairagiste ?", elle répond en me rapportant par bribes un
souvenir d'enfance, celui d'être restée adossée pendant des heures contre le
tronc d'un arbre dont le mouvement des ramures créait de jeux d'ombres et de
lumières.
"Le rythme, disait Bachelard, est vraiment la seule manière de discipliner
et de préserver les énergies les plus diverses"[29].
Certains rythmes de l'environnement naturel constitueraient-ils des
occasions ignorées d'apprentissage des gestes mentaux du tissage des temps,
tours de mains permettant au sujet de produire les moments privilégiés par quoi
son itinérance acquiert un sens nouveau ?
Cette
dernière piste[30] me renvoie
à la théorie tripolaire de Pineau. L'acquisition des tours de main requis lors
des moments privilégiés semble bien relever d'une autoformation ; mais l'apport
d'autrui ne semble pas négligeable (de l'interprétation du psychanalyste à
l'accompagnement des pairs), pas plus que l'imprégnation sans doute moins
visible de l'environnement naturel.
[1] Courtois B. et Pineau G. (coord.), La formation expérientielle des adultes, Paris,
La documentation française, 1991
[2] Denzin N., Interpretive interactionism, Sage, 1989 ; Interpretive biography, Sage, 1989
[3] Barbier
R., L'approche transversale, Paris,
Anthropos, 1997
[4] Houde R.,
Les temps de la vie. Le développement
psychosocial de l'adulte, Paris/Montréal, Gaëtan Morin, 1999
[5] Varela
F., Autonomie et connaissance, Paris,
Le Seuil, 1989
[6] Denzin
N., Interpretive interactionism, p. 141
[7] Denzin
N., op. cit., pp. 14‑15
[8] Barbier
R., op. cit., p. 148.
[9] Gingras
J.‑M., A propos de quelques
facteurs valorisant le changement en profondeur dans le travail de l'histoire
de vie avec des éducateurs, p. 129. In Chaput M., Giguère P.-A., Vidricaire
A. (coord.), "Le pouvoir transformateur du récit de vie", Paris,
L'Harmattan, 1999
[10] De M'Uzan
M., La bouche de l'inconscient, Paris,
Gallimard, 1994, p. 40
[11] Varela
F., Autonomie et connaissance, Paris,
Le Seuil, 1989
[12] Pineau
G., Temporalités en formation, Paris,
Anthropos, 2000, p. 117
[13] Rapporté
dans: Lesourd F., Peut-on parler de
transe biographique ?, in Robin Jean-Yves (coord.), "Récit
biographique et enjeux anthropologiques", Paris, L'Harmattan, 2002 (à paraître)
[14] Bachelard
G., La dialectique de la durée, Paris,
PUF, 1963 ; Wunenburger J.J. (dix.), Les
rythmes. Lectures et théories, Paris, L'harmattan, 1992
[15] Mauss M.,
La prière, OEuvres T. 1, Paris,
Minuit, 1968 ; Grossin W., Pour une
science des temps, Toulouse, Octarès, 1996
[16] Duparc
F., Le temps en psychanalyse, figurations
et construction, Revue Française de Psychanalyse, 1997
[17] Pineau
G., op. cit., 2000
[18] Le temps
suspendu se retrouve également, en filigrane, à travers le mythe de
mort/renaissance dont elle offre le récit au groupe.
[19] J'aurais
bien du mai à affirmer que Rose anticipait pleinement les incidences possibles
de sa journée d'errance sur son devenir ; de même, il me serait difficile
d'affirmer le contraire. Peut-être ce type de savoir-tisser les temps
participe-t-il de ce que C. Verrier nomme l'expérimentation de soi ?
[20] Robin J.-Y.
, 2002, op. cit. ; Le Grand J.‑L.,
Anthropologie existentielle critique en
éducation permanente, Centre de Recherches sur l'Imaginaire Social et l'Education.
http://www.barbier-rd.nom.fr/accueilCRISE2.html
[21] Bézille
H., Témoignage et héroïsation du sujet en
formation : « l'autodidacte », in Robin J.‑Y. , 2002, op. cit.
[22] Galvani
Pascal, Quête de sens et formation, Paris,
L'Harmattan, 1997
[23] Si je
considère le savoir-faire du sujet en matière de tissage des temps, je ne néglige
pas pour autant l'importance pour ce sujet des temps tissés par les
institutions et les équipes dans le cadre d'actions de formation. Cf Lesourd
F., Le Moi-temps : écologie temporelle et
histoires de vie en formation, in "Temporaliste" n° 43, laboratoire
Printemps, Université Versailles ‑ St Quentin, 2001.
http://www.sociologics.org/temporalistes/home/index.html
[24] Vermersch
P., L'entretien d'explicitation, ESF,
1994
[25] Cf
Vermersch P., Pour une psycho‑phénoménologie
: esquisse d'un cadre méthodologique général. Expliciter n° 13, 1996.
L'entretien d'explicitation emprunte aussi largement à la théorie de la prise
de conscience de Piaget
[26] Pour
saisir la différence entre une pensée et un acte mental, il suffit par exemple
de penser dans un premier temps à additionner 1264 et 587 et dans un second
temps d'additionner réellement, de tête, ces deux chiffres.
[27] Cf par
exemple Gusdorf G., Mémoire etpersonne, Paris,
PUF, 1993
[28]
Petitmengin C., L'expérience intuitive, Paris,
L'harmattan, 2001, pp. 100‑101
[29] Bachelard
G., op. cit., 1963, p. 12X
[30] Lesourd
F., Ecoformation et apprentissage au long
cours par les rythmes de l'environnement, Education permanente n°148, 2001