Mes
directions de recherche reliées à
l’autoformation et qui
font partie de mon investissement dans le groupe « Expérience » du
GRAF concernent :
Je
poursuis au CNAM sur le terrain des FAD qui s’y
développent mes investigations sur les
formations médiatisés commencées sur le terrain de la Caisse d’épargne et des
APP.
Ma problématique concerne plus particulièrement
les publics des FAD et
les indicateurs sociaux (statut
professionnel, activités et responsabilités, niveau et contenu de la formation initiale,
objectif de formation) de l’autonomie qu’ils
développent dans ces dispositifs. L’autonomie
est identifiée :
-
par rapport à la réussite
du parcours, réussite objective (examens ou validations,
réussite subjective (par rapport au projet personnel
visé)
-
par rapport au
parcours autodirigé que les
apprenants réalisent dans le
dispositif et l’usage qui est fait des
ressources technologiques et
humaines dans le parcours
Il me semble très important de comprendre les interactions qui s’opèrent entre projets individuels et projets institutionnels en FAD en
regardant du point de vue des apprenants adultes dans la globalité de leur
histoire et de leur
expérience . La prise
en compte des situations scolaires, sociales, professionnelles me semble terriblement manquer :
-
aux approches cognitives de
l’autoformation : pour éclairer ce qui origine le sentiment
de compétence, d’autoefficacité, la perception que les moyens de formation utilisés
servent le projet individuel.
-
aux approches éducatives de
l’autoformation : pour comprendre les parcours réalisés,
leur différence avec le modèle prescrit
et inscrit de progression ,
le rôle joué par les ressources
technologiques et les
ressources humaines virtuelles ou présentielles , les risques et les bénéfices pour les apprenants d’un parcours autonome.
C’est une nouvelle direction de recherche pour moi
et qui s’impose en lien avec les nouveaux développements de pratique, en
général et au CNAM en particulier, depuis la loi de modernisation sociale et les
décrets d’application en avril 2002. J’interviens à la Chaire de formation des
adultes dans les appréciations à formuler sur les demandes de dispenses d’UV ou
de Diplôme et dans les jurys de validation.
Il
me semble qu’il y a un enjeu fort dans les dispositions de la loi pour le
développement d’un
nouveau pouvoir d’autoformation pour ceux
qui s’emparent des possibilités ouvertes puisque :
-
un statut fort est accordé
à l’expérience des
acteurs ouverte à des situations non professionnelles et ouverte à
l’identification et à la construction par les acteurs eux-mêmes au cœur de cette expérience de savoirs pratiques
ou formalisés.
-
Il n’y a plus la nécessité
de passer par une institution formative pour acquérir les savoirs
identifiés comme nécessaires à
l’obtention de diplôme. La certification des savoirs constitutifs de
l’expérience et des
compétences continue par contre à l’exiger avec l’obtention possible de
diplôme.
-
Les certifications et
titres doivent être inscrits au répertoire des certifications et des métiers ce
qui doit favoriser leur reconnaissance professionnelle.
Je pense très utile de conduire des recherches sur cette
thématique permettant au delà des actions et procédures à mettre en place dans
les services de ressources humaines et les institutions éducatives de
comprendre ce qui peut être moteur pour l’acteur concerné de l’engagement d’une demande de VAE, l’élaboration d’un dossier et la réussite
souhaitée.
La problématique que je souhaite développer dans
le cadre du CNAM plus particulièrement
concerne :
-
Les conditions sociales et
professionnelles de parcours individuels qui favorisent l’identification de l’expérience comme
productrices de compétences et de savoirs dans les situations de travail et
originent la demande de VAE .
-
Les interactions qui
s’instaurent entre l’identification de l’expérience, sa formalisation par l’acteur et les référents des diplômes et validations
dont il souhaite l’obtention . Ce que j’appelle aussi liens entre l’expérience
subjective et les marqueurs sociaux.
-
Le rôle que jouent du point
de vue de l’acteur le guide technique
constitué par le dossier, ses différentes rubriques et l’accompagnement humain réalisé dans la clarification et la mise en forme de
l’expérience. Il serait tout à fait intéressant de croiser le
rôle repéré avec le jugement porté par le jury de validation et la
réussite ou l’échec de l’obtention souhaitée.