Trois axes :
Approfondissement
des explications de l’échec de la généralisation des pédagogies autonomisantes qui prépareraient, dès l’école, à une autoformation continue.
Je pointe certains obstacles de différentes
natures. Pour en citer quelques-uns :
–
Une nécessaire redéfinition
des rôles et des formations des enseignants. Qui implique l’élaboration d’une
nouvelle charte de la .formation . afin que
les enseignants puissent assurer (du point de vue éthique) un rôle de médiation, de passeur, s’appuyer et communiquer des aides pédagogiques aux apprenants Cette nouvelle définition de la
professionnalité n’est pas prise en compte dans les actuelles formations
d’enseignants (cf. IUFM dont l’échec est connu et reconnu publiquement , même
par le Ministre de l’Éducation !). Presque rien n’a été mis en place pour
former les enseignants à travailler avec les documentalistes afin qu’ils
apprennent aux élèves à s’auto-documenter
ou à s’auto-évaluer dans les différents exercices scolaires demandés…
–
Une hypocrisie des autorités
hiérarchiques qui font passer l’aide au travail personnel de l’élève (ATP) et
plus tard le dispositif des travaux personnels encadrés (TPE) pour des
pédagogies innovantes et autonomisantes alors
qu’elles ne sont que des pédagogies de remédiation pour élèves en échec
scolaire
–
Une absence de consensus
sur les valeurs de l’école de la République. Le consensus des valeurs
sur lesquelles repose l’institution scolaire est un consensus de refus
et de non-adhésion de l’échec, du racisme et de l’exclusion plutôt qu’un consensus
de valeurs positives comme laïcité, l’égalité de traitement, la réussite
des classes défavorisées, dans le respect de la personne même de l’élève.
–
Problèmes nouveaux auxquels
l’école se trouve confrontée : déviances et délinquances, violences,
racisme et antisémitisme etc.
En particulier sur le dernier ouvrage de
Dumazedier, j’ai pointé quelques questions transversales auxquelles
il tente de répondre. J’en citerai quelques-unes :
–
Comment les pédagogies
nouvelles préparent-elles à une société éducative ? Dans le chapitre il
montre comment chaque mouvement pédagogique oriente vers un type de société
éducative.
–
Les rapports entre les
développements nécessaires de l’autoformation individuelle et collective et l’allongement des temps libérés
dans une société qui aurait une nouvelle exigence éducative, la formation tout au
long de la vie .
–
Comment l’éducation pourrait
ne plus être centrée uniquement sur l’institution scolaire mais aussi sur une
pratique qui doit s’exercer en chaque citoyen dans sa vie quotidienne à tous
les âges, dans les temps sociaux de
travail et dans les temps libérés de loisirs ?
–
Comment dépasser
l’impuissance croissante de l’éducation scolaire
sur les pratiques culturelles du temps libre des
jeunes ?
–
Quelles sont les
principales fonctions de l’autoformation individuelle et collective ? (p. 69-70)
En somme : apprendre à
“ résister ” aux normes des sociétés pour vivre mieux avec la
connaissance, tout au long de la vie ” (p. 72).
a)
un
approfondissement des notions, concepts et pré-concepts comme :
–
l’autonomie (à travers la lecture des philosophes) ;
–
l’autodirection – l’autonomisation –l’ autodidaxie ;
–
l’autoformation individuelle et collective ;
–
l’individualisation
des méthodes et des conduites.
b)
étude
des rapports entre récits de vie, écriture de soi et formation tout au long de la vie.