Christian Verrier

 

Prise de pouvoir sur sa formation et injonction à l’autoformation, le cas de Mao Tsé-toung

 

Le ton pamphlétaire de l’ouvrage de Jacques Andrieu[1], dont nous nous inspirons largement dans ce qui suit, ne peut être oublié, et si le lecteur doit sans cesse en tenir compte pour relativiser et replacer dans cette tonalité les thèses proposées par cet auteur, on y trouve des informations intéressantes sur le thème de l’autoformation, et plus particulièrement sur ce qui est relatif à la prise de pouvoir sur sa formation par l’individu et les injonctions faites aux autres de s’instruire par eux-mêmes.

 

Prise de pouvoir sur sa  formation

Le petit livre de Jacques Andrieu s’arrête sur un trait particulier de la personnalité de Mao Tsé-toung (1893-1976), à savoir sa détestation marquée des représentants du monde intellectuel.

 

Pour Andrieu, cette attitude d’un des hommes parmi les plus puissants de la planète s’enracine psychologiquement dans le vécu scolaire de Mao qui, adolescent,  fut en butte au mépris de ses condisciples citadins pour les paysans, les « culs-terreux », qu’accompagnait une discipline professorale à laquelle il semble avoir toujours été rebelle[2].

 

L’ère de Mao, d’une certaine façon, sera celle d’un a priori favorable donné aux autodidactes (de préférence paysans), qui seront opposés idéologiquement et de façon théorique aux intellectuels de formation classique. Rien ne semble susceptible de vraiment établir un lien entre les uns et les autres dans l’esprit  de Mao, et la constante démarche de revalorisation du monde paysan autodidacte laissera peu à peu la place à la dévalorisation des intellectuels, puis du savoir lettré lui-même.

 

Pour Andrieu, avec Mao, une névrose personnelle vis-à-vis du savoir, de l’enseignement et de l’apprendre, rencontre des conditions culturelles et historiques particulières, le tout débouchant sur une Chine maoïste crispée contre les intellectuels et une scolarité vivement combattue dans sa forme traditionnelle.

 

La prise de pouvoir Mao sur sa propre formation trouverait origine dans son  ressenti très négatif de son vécu scolaire, somme toute douloureux, se traduisant par un échec relatif, puisqu’il deviendra tout de même instituteur, mais en adressant à l’école des critiques radicales, mettant sans cesse en avant la force, la capacité à l’effort physique, en opposition avec l’intellectualisation  Mao fut un élève médiocre dans les disciplines scientifiques et modernes auxquelles il reconnaissait ne porter aucun intérêt (p. 17), et l’idée d’une école néfaste est déjà présente dans
un écrit de 1917, Etude sur l’éducation physique, dans lequel il pointe la malfaisance des enseignants, la souffrance du corps des élèves : « Les enseignants inventent comme à dessein les cours les plus pénibles, afin d’accabler les étudiants, de ravager leurs corps et de:gâcher leurs vies ». Dans une correspondance de 1920, alors qu’il vient de prendre ses fonctions de directeur d’une école primaire attachée à une école normale, il écrit : «  A l’égard du système d’éducation au Hunan[3], je n’ai que deux souhaits. Le premier est que meurent jusqu ‘au dernier ces enseignants malfaisants encore libres de sévir. Le second est que les étudiants parviennent à s’autodéterminer » (p. 30). Mao ne s’adapte pas cette école, mais en conclura que c’est elle qui n’est pas adaptée à lui (pp. 18-19).

 

Mao prend le pouvoir sur sa formation en développant une vision toute particulière de la formation scolaire, en avançant qu’il est parfaitement possible d’apprendre par soi-même. Il fondera en août 1921 une « Université du développement de soi » (servant certes, aussi, à la formation politique), dont l’idée reviendra à plusieurs reprises durant son existence. D’après ses statuts, cette Université est fondée « Pour abolir la tradition des frêles lettrés, parvenir à un développement équilibré des facultés mentales et physiques et opérer un rapprochement de la classe intellectuelle et de la classe laborieuse. Les étudiants veilleront à accomplir du travail manuel. Dans ce but, l’université disposera d’installations appropriées, comme jardins, potagers imprimerie et forges » (p. 20). Mao se forme contre un système, une pédagogie, un intellectualisme qu’il repousse fermement (quand il sera au sommet de la pyramide du pouvoir, il transformera cette tendance en un instrument très efficace contre les intellectuels). Ce qu’il sait (ou croit savoir, ajouterait Andrieu), il l’apprend souvent par autodidaxie.

 

En 1921, il pense avoir trouvé le moyen de rendre dispensables les enseignants, grâce à l’autodidaxie, qui convient aux « gens du commun », cette autodidaxie qu’il avait pratiquée en 1912 à la bibliothèque provinciale du Hunan pendant l’année sabbatique qu’il avait pris entre ses études primaires et secondaires, puis en 1918-1919, à celle de l’Université de Pékin (p. 29).

 

Mais le Mao combattant de l’école qu’il a connue et défenseur de l’apprendre par soi-même, est quelquefois la proie de ce qu’Andrieu qualifie d’auto-disqualification ou de dévalorisation de soi sur le plan intellectuel, ce à quoi succèdent des périodes « euphoriques » qui le poussent à démontrer que c’est justement en ne sachant pas grand-chose dans le champ du savoir lettré que l’on atteint le mieux ses divers objectifs, dont celui du politique.  Après sa période chaotique de formation qui lui fait obtenir son diplôme d’instituteur, il prend les traits de l’autodidacte, mais un autodidacte d’un type un peu particulier, qui serait fasciné par le savoir académique tout en le rejetant violemment, cherchant perpétuellement à le dévaloriser, ainsi que ceux qui en sont les représentants. On retrouverait certainement en cet endroit, à une puissance démultipliée, l’ambivalence existant parfois dans le rapport au savoir entretenu par certains autodidactes. Sans doute Mao développe-t-il une sorte de sentiment ou de complexe d’infériorité par rapport aux intellectuels, ce qui serait psychologiquement la vraie raison de son acharnement contre eux, et, écrit Andrieu, « La seule chose qui soit en jeu, c’est sa conscience, purement subjective, de ne pas avoir réussi, en dépit de ses efforts, à faire partie de leur univers » (pp. 33 et 38).

 

Cette logique poussée plus avant, le paysan-Mao, qui avait ambitionné peut-être de devenir un intellectuel[4], en arrivera à renier son passé d’étudiant et de pédagogue mécontent, celui qui se montrait désireux, après des critiques virulentes de ce qu’il avait connu de son temps d’élève, de proposer une autre façon d’instruire et d’éduquer. En août  1964, oubliant son diplôme d’instituteur, il déclarera qu’il était en fait « diplômé de l’université des vertes forêts », en allusion au roman Au  bord de l’eau[5], qui relate l’histoire de 108 brigands chevaliers, fondateurs d’une société secrète, en lutte contre le pouvoir corrompu. et qui, dans son cas, selon Andrieu, renvoie à ses années passées à faire le coup, de feu contre le Kuomintang[6] Il ajoutera en 1968 : « la vraie université, ce sont les usines, ce sont les campagnes » (pp. 35-36). 

 

La prise de pouvoir de Mao sur sa formation semble bien exister contre l’Autre (l’enseignant, l’intellectuel), dépositaire, à travers la figure de l’enseignant persécuteur des corps et des esprits, d’une forme d’autorité qui ne saurait être acceptée dans sa part d’altérité. Cette prise de pouvoir, dans ce que rapporte Andrieu, ne paraît pas entrer dans la complexité du rapport hétéroformatif, sa cabrant davantage dans un manque de confiance et une défiance qui n’en finiraient pas face à l’enseignant. L’enseignement que reçut le jeune Mao, certainement très directif et impositiviste, ne laissant guère dans sa forme pédagogique d’autonomie aux élèves, est sans doute la racine de cette attitude, mais aussi l’élément de son renforcement constant, la figure de l’enseignant finissant par devenir aux yeux de l’ancien élève-paysan celle de tous les intellectuels. L’alliance avec cet Autre reste constamment problématique, irréalisable, ceci étant sans doute exacerbé par la relative confiance en soi que Mao assoira quand il deviendra l’un des tout premiers dirigeants mondiaux  Cette prise de pouvoir sur sa formation, doublée bientôt d’une prise de pouvoir politique, si elle n’élimine ni sa névrose de classe fixée dans son origine paysanne moquée dans sa jeunesse ni sa névrose face au savoir, lui permet malgré tout dans un climat révolutionnaire, puis dans une direction politique fréquemment absolutiste, de s’affirmer en tant qu’individu. La métaphore de la natation qu’il a apprise en autodidacte (p. 76) et qu’il pratique volontiers de façon ostentatoire et parfois héroïque dans la tempête, serait un peu un positionnement symbolique, une transposition de la force devenue subtilité au gré de l’eau, rejoignant un terreau de la pensée traditionnelle chinoise.

 

Rien ne semble susceptible de lui démontrer avec suffisamment de forces exprimées l’inadéquation de sa représentation du savoir lettré avec ce qu’est ce savoir en réalité, même si dans des périodes hautement dépressives, le renvoyant sans doute à lui-même, à son passé de semi-échec étudiant, il proclame ne rien savoir bien : « Il y a beaucoup de choses que je n’ai pas étudiées. J’ai de nombreux défauts. Je suis très loin d’être parfait, et, bien souvent, je ne m’aime pas moi-même », nouveau penchant vers l’auto-accusation, l’auto-humiliation, caractéristique d’un état mélancolique qualifié par l’auteur de maniaco-dépressif. Toutefois, Mao rétablit aussitôt l’équilibre  en affirmant qu’il va se corriger par une étude personnelle qu’il poursuivra « jusqu’au dernier soupir ». Ainsi il sera amené à apprendre en autodidacte l’économie politique, en lisant et relisant le Manuel d’économie des Soviétiques, la volonté liée à l’apprentissage autodidacte ainsi déployée pouvant déborder largement son objectif savant : « une résolution une fois prise, il suffit d’avoir la volonté, et je garantis la réussite dans toutes les entreprises » (p. 54).

 

Une sorte de sursaut vient toujours selon Andrieu contrebalancer les constats d’ignorance de Mao, qui trouve solution en tenant à prouver que c’est plutôt en s’éloignant de l’intellectualité et du statut d’intellectuel (tout en le recherchant paradoxalement) que l’on réussit finalement, comme pour se démontrer in fine que sa prise de pouvoir sur sa propre formation fut bien la bonne, celle qu’il lui fallait adopter dans la situation personnelle et politique qui fut le sienne, et sans doute la réalité semblait-elle lui donner raison.

 

Injonctions à s’instruire par soi-même

Les injonctions à apprendre par soi-même sont fréquentes dans les propos du dirigeant Mao, qui estime  en 1942 que les « connaissances livresques » ne font que des « demi-intellectuels  »,  parce qu’elles n’ont pas été « vérifiées » par soi-même (p. 41). Toujours dans le but d‘affaiblir ce qu’il dénomme la classe des intellectuels, la  tentative de valorisation de l’autodidaxie est constante : « Depuis toujours, de très nombreux grands érudits et grands savants ne sont pas sortis de l’Université ». Les grands hommes sont des autodidactes, et il s’emploie à citer des exemples (parfois quelque peu hasardeux) de grands hommes et autres inventeurs qui n’ont pas fait d’études, comme Jésus : « Quelle instruction avait-il ? » ; Sakyamuni : « il a fondé le bouddhisme à l’âge de dix-neuf ans, n’acquerrant peu à peu son savoir qu’ultérieurement » ;  Marx : « lui aussi était très jeune quand il a institué le matérialisme dialectique » ; Engels, dont il déclare que son père ne l’avait pas laissé achever son lycée ; Benjamin Franklin « enfant vendant des journaux, devenu un auteur de biographies, un homme politique et un savant » ; Watt et Edison, qui sont  « d’origine ouvrière », etc.  (pp. 61 et 66). La justification de l’intérêt et de l’utilité de ne pas avoir fait d’études est récurrente, la qualité du savoir mise en doute, au profit des bénéfices de la supériorité prêtée, principalement quand il s’agit du monde paysan, au savoir-faire dégagé de façon expérientielle et personnelle.

 

Sur un plan politique, on peut être amené à penser qu’on est confronté à un procédé progressif en pointillé d’imposition idéologique d’une sorte d’autoformation expérientielle, qui aboutira en 1964, par exemple, à ce que le Mouvement d’éducation socialiste envoie l’ensemble des professions intellectuelles faire des « stages » de travail manuel, de préférence agricole.

 

En juillet 1968,  il recommande l’autodidaxie à des dirigeants des Gardes rouges, cette autodidaxie qui lui avait permis d’échapper à l’autorité de ses enseignants, sans pour autant renoncer à ce « perfectionnement de soi » dans la ligne de sa pensée des année 1920-1921 : « La littérature, la philosophie et l’économie politique, il n’est pas besoin d’avoir de professeurs qui les enseignent. En avoir ne peut qu’être préjudiciable. Organisez des groupes où l’on s’instruirait par soi-même, des universités du perfectionnement de soi où l’on pourrait aller et venir à sa guise pendant six moins, un an ou trois ans, et sans qu’il y ait d’examen. Donner du temps libre aux ouvriers, paysans et soldats, voilà la bonne méthode. J’ai étudié moi-même dans des bibliothèques, je choisissais moi-même mes lectures et il n’y avait personne pour m’enseigner » (p. 57). Dans un climat politique totalitaire qui n’appelle pas (ou très difficilement) de répliques, la préconisation du « s’instruire par soi-même », parallèlement au discrédit et aux tracas vécus par le système enseignant, ne pouvait qu’engendrer des effets désastreux, surtout dans la mesure où l’autonomie du sujet apprenant dont est porteur le concept d’autodidaxie ne pouvait éventuellement se développer que dans le cadre étroit d’une liberté d’expression fort limitée et, naturellement, bornée par le politique. C’est le temps où les très proches de Mao eux-mêmes en seront amenés à se revendiquer, parfois contre l’évidence, de l’autodidaxie. Ainsi en juillet 1968, on verra Lin biao, ancien élève de l’Académie militaire de Wampoa déclarer  « Je n’ai été au lycée que pendant quatre ans et j’en suis parti avant le bac. J’ai arrêté les études de mon propre mouvement et c’est sans avoir de diplôme que je suis devenu instituteur. J’aimais l’autodidaxie ». Quant à l’épouse de Mao, Jiang Qing, quelqu’un dira qu’elle a pratiqué l’autodidaxie très assidûment, ce à quoi Mao répond « Il ne faut pas que tu la portes au nues. Mais le savoir, ça ne peut pas être en ne prenant appui que sur l’école qu’il vous vient » (pp. 69-70).

 

Avec l’exclusion des intellectuels, la critique radicale de l’école, l’injonction à l’apprendre par soi-même, la Révolution culturelle et la « révolution dans l’enseignement » met en danger la scolarité chinoise.  En 1964, Mao écrit : « Les méthodes d’examen actuelles sont des méthodes bonnes pour l’ennemi, pas pour le peuple (…) Pendant les examens, on doit laisser les candidats se souffler et même se substituer à leurs camarades ». En 1968 : « Abolissons complètement les examens, soyons inébranlables sur ce point ». Pour Andrieu, après la valorisation du paysan autodidacte, on en est maintenant à la dévalorisation du savoir. Sera prescrite la déportation vers les campagnes de l’ensemble des lycéens des villes, ces « nourrissons sans expérience » selon Mao, de façon systématique. Le fait que, pour l’occasion, Mao les qualifie de « jeunes instruits » montre qu’au travers d’eux, l’instruction elle-même est punie[7] (p. 57). La psychologie de Mao face à la scolarité, aux intellectuels et au savoir, engendre nombre de persécutions, il en arrivera à dire en mai 1958 (parlait-il alors au sens propre ou figuré ?)  : « Qu’est-ce qu’un Qin Shihuang[8] à côté de nous ? Il n’avait enterré vivants que 460 lettrés. Nous en avons enterré vivants 46.000. N’avons-nous pas également tué un certain nombre  d’intellectuels contre-révolutionnaires ? J’ai eu une discussion avec une personnalité démocratique qui nous traitait de Qin Shihuang. Je lui ai répondu que ce n’était pas exact, que nous avions fait cent fois plus fort que lui » (p. 75).

 

Dans le cas de la Chine de Mao, la recommandation du s’instruire par soi-même, avec ce qu’elle enclenche de conséquences éducatives, intellectuelles et humaines, ne semble pas déboucher sur une désaliénation individuelle pas plus qu’elle n’irait dans le sens d’une émancipation politique de la pensée, elle participe bien davantage, ainsi abordée, du renforcement du conditionnement politique. Peut-être s’agirait-il là d’un cas extrême, caricatural, d’injonction à l’autoformation, avec tout ce que peut engendrer comme effets contraires une autoformation (individuelle ou sociale) entretenue sous la poussée d’un pouvoir politique fort, qui ne laisse que peu de place à la critique, et pour lequel une autocritique bien comprise (dans un sens non stalinien), serait à coup sûr la démonstration des dégâts produits sur une partie de la population par une prise de pouvoir sur sa formation non maîtrisée, se laissant emporter par une pulsion non  auto-maîtrisable peut-être.

 

Si la thèse d Andrieu est quelque peu pertinente malgré son ton enlevé et partisan ne laissant aucune « chance » à l’homme Mao, essentiellement vu comme en dictateur égal à Hitler ou Staline (et dont les Khmers rouges du Cambodge se souviennent dans leur chasse aux intellectuels), on avancera  alors que, tombée entre des mains inexpertes, innocentes de ce qui les meut profondément en termes de névroses de toutes sortes (l’exemple de Mao pouvant alors devenir hautement symbolique), l’autoformation risque, effectivement, de devenir l’alliée d’un processus dangereux de nivellement des esprits, de culture, de savoir et même de réalisation de soi, autrement dit tout le contraire de ce qu’un esprit humaniste pourrait en attendre.



[1] Jacques Andrieu, 2002, Psychologie de Mao Tsé-toung, Editions. Complexe, 95 p. Jacques Andrieu est sinologue, chercheur au CNRS spécialiste de la Chine contemporaine

 

[2] La sévérité de son père est parfois considérée comme étant à l’origine de la tendance à la rébellion de Mao.

 

[3] Province de la Chine du centre.

 

[4] Sans porter de jugement sur la qualité de l’œuvre, nous noterons tout de même que Mao Tsé-toung fut théoricien militaire et politique, calligraphe et poète, et, outre ses ouvrages de stratégie militaire,  on lui doit les écrits philosophiques De la pratique, De la contradiction (1937) et  De la démocratie nouvelle (1940).

 

[5] Ouvrage de la Chine traditionnelle du XIVe siècle, un peu l’équivalent de nos Odyssée et Iliade.  Luo Guan Zhong, Au bord de l’eau,  traduit et annoté par Pierre Dars, Gallimard, 1979.

 

[6] Parti de Chiang  Kai-shek et de la Chine nationaliste.

[7] En Mai 1966, Mao lance la révolution culturelle prolétarienne par laquelle il entend supprimer les intellectuels « ennemis de la République ». A la fin 1968, il entreprend de fermer les universités, d’envoyer les « jeunes intellectuels » (les lycéens) dans les campagnes pour qu’ils soient rééduqués par les paysans pauvres.

[8][8] Premier empereur chinois, unificateur de la Chine, initiateur de la Grande muraille (-250 av. J-C), souvent qualifié de « Néron chinois ».