Le ton pamphlétaire de l’ouvrage de Jacques Andrieu[1],
dont nous nous inspirons largement dans ce qui suit, ne peut être oublié, et si
le lecteur doit sans cesse en tenir compte pour relativiser et replacer dans
cette tonalité les thèses proposées par cet auteur, on y trouve des
informations intéressantes sur le thème de l’autoformation, et plus
particulièrement sur ce qui est relatif à la prise de pouvoir sur sa formation
par l’individu et les injonctions faites aux autres de s’instruire par
eux-mêmes.
Le petit livre de Jacques Andrieu s’arrête sur un trait particulier de la personnalité de Mao Tsé-toung (1893-1976), à savoir sa détestation marquée des représentants du monde intellectuel.
Pour Andrieu, cette attitude d’un des hommes parmi
les plus puissants de la planète s’enracine psychologiquement dans le vécu
scolaire de Mao qui, adolescent, fut en
butte au mépris de ses condisciples citadins pour les paysans, les
« culs-terreux », qu’accompagnait une discipline professorale à
laquelle il semble avoir toujours été rebelle[2].
L’ère de Mao, d’une certaine façon, sera celle d’un a
priori favorable donné aux autodidactes (de préférence paysans), qui seront
opposés idéologiquement et de façon théorique aux intellectuels de formation
classique. Rien ne semble susceptible de vraiment établir un lien entre les uns
et les autres dans l’esprit de Mao, et
la constante démarche de revalorisation du monde paysan autodidacte laissera
peu à peu la place à la dévalorisation des intellectuels, puis du savoir lettré
lui-même.
Pour Andrieu, avec Mao, une névrose personnelle
vis-à-vis du savoir, de l’enseignement et de l’apprendre, rencontre des
conditions culturelles et historiques particulières, le tout débouchant sur une
Chine maoïste crispée contre les intellectuels et une scolarité vivement
combattue dans sa forme traditionnelle.
La prise de pouvoir Mao sur
sa propre formation trouverait origine dans son ressenti très négatif de son vécu scolaire, somme toute
douloureux, se traduisant par un échec relatif, puisqu’il deviendra tout de
même instituteur, mais en adressant à l’école des critiques radicales, mettant
sans cesse en avant la force, la capacité à l’effort physique, en opposition
avec l’intellectualisation Mao fut un
élève médiocre dans les disciplines scientifiques et modernes auxquelles il
reconnaissait ne porter aucun intérêt (p. 17), et l’idée d’une école néfaste est déjà présente dans
un écrit de 1917, Etude sur l’éducation physique, dans lequel il pointe
la malfaisance des enseignants, la
souffrance du corps des élèves : « Les
enseignants inventent comme à dessein les cours les plus pénibles, afin
d’accabler les étudiants, de ravager leurs corps et de:gâcher leurs vies ».
Dans une correspondance de 1920, alors qu’il vient de prendre ses fonctions de
directeur d’une école primaire attachée à une école normale, il écrit :
« A l’égard du système d’éducation au Hunan[3],
je n’ai que deux souhaits. Le premier est que meurent jusqu ‘au dernier
ces enseignants malfaisants encore libres de sévir. Le second est que les
étudiants parviennent à s’autodéterminer » (p. 30). Mao ne s’adapte
pas cette école, mais en conclura que c’est elle qui n’est pas adaptée à lui
(pp. 18-19).
Mao prend le pouvoir sur sa formation en développant
une vision toute particulière de la formation scolaire, en avançant qu’il est
parfaitement possible d’apprendre par soi-même. Il fondera en août 1921 une
« Université du développement de soi » (servant certes, aussi, à la
formation politique), dont l’idée reviendra à plusieurs reprises durant son existence.
D’après ses statuts, cette Université est fondée « Pour abolir la
tradition des frêles lettrés, parvenir à un développement équilibré des
facultés mentales et physiques et opérer un rapprochement de la classe
intellectuelle et de la classe laborieuse. Les étudiants veilleront à accomplir
du travail manuel. Dans ce but, l’université disposera d’installations
appropriées, comme jardins, potagers imprimerie et forges » (p. 20).
Mao se forme contre un système, une pédagogie, un intellectualisme qu’il
repousse fermement (quand il sera au sommet de la pyramide du pouvoir, il
transformera cette tendance en un instrument très efficace contre les
intellectuels). Ce qu’il sait (ou croit savoir, ajouterait Andrieu), il
l’apprend souvent par autodidaxie.
En 1921, il pense avoir
trouvé le moyen de rendre dispensables les enseignants, grâce à l’autodidaxie,
qui convient aux « gens du commun », cette autodidaxie qu’il avait
pratiquée en 1912 à la bibliothèque provinciale du Hunan pendant l’année
sabbatique qu’il avait pris entre ses études primaires et secondaires, puis en
1918-1919, à celle de l’Université de Pékin (p. 29).
Mais le Mao combattant de l’école qu’il a connue et
défenseur de l’apprendre par soi-même, est quelquefois la proie de ce
qu’Andrieu qualifie d’auto-disqualification ou de dévalorisation de soi sur le
plan intellectuel, ce à quoi succèdent des périodes « euphoriques »
qui le poussent à démontrer que c’est justement en ne sachant pas grand-chose
dans le champ du savoir lettré que l’on atteint le mieux ses divers objectifs,
dont celui du politique. Après sa
période chaotique de formation qui lui fait obtenir son diplôme d’instituteur,
il prend les traits de l’autodidacte, mais un autodidacte d’un type un peu
particulier, qui serait fasciné par le savoir académique tout en le rejetant
violemment, cherchant perpétuellement à le dévaloriser, ainsi que ceux qui en
sont les représentants. On retrouverait certainement en cet endroit, à une
puissance démultipliée, l’ambivalence existant parfois dans le rapport au savoir
entretenu par certains autodidactes. Sans doute Mao développe-t-il une sorte de
sentiment ou de complexe d’infériorité par rapport aux intellectuels, ce qui
serait psychologiquement la vraie raison de son acharnement contre eux, et,
écrit Andrieu, « La seule chose qui soit en jeu, c’est sa conscience,
purement subjective, de ne pas avoir réussi, en dépit de ses efforts, à faire
partie de leur univers » (pp. 33 et 38).
Cette logique poussée plus avant, le paysan-Mao, qui
avait ambitionné peut-être de devenir un intellectuel[4],
en arrivera à renier son passé d’étudiant et de pédagogue mécontent, celui qui
se montrait désireux, après des critiques virulentes de ce qu’il avait connu de
son temps d’élève, de proposer une autre façon d’instruire et d’éduquer. En
août 1964, oubliant son diplôme
d’instituteur, il déclarera qu’il était en fait « diplômé de l’université
des vertes forêts », en allusion au roman Au bord de l’eau[5],
qui relate l’histoire de 108 brigands chevaliers, fondateurs d’une société
secrète, en lutte contre le pouvoir corrompu. et qui, dans son cas, selon
Andrieu, renvoie à ses années passées à faire le coup, de feu contre le
Kuomintang[6]
Il ajoutera en 1968 : « la vraie université, ce sont les usines,
ce sont les campagnes » (pp. 35-36).
La prise de pouvoir de Mao sur sa formation semble
bien exister contre l’Autre (l’enseignant, l’intellectuel), dépositaire, à travers la
figure de l’enseignant persécuteur des corps et des esprits, d’une forme
d’autorité qui ne saurait être acceptée dans sa part d’altérité. Cette prise de
pouvoir, dans ce que rapporte Andrieu, ne paraît pas entrer dans la complexité
du rapport hétéroformatif, sa cabrant davantage dans un manque de confiance et
une défiance qui n’en finiraient pas face à l’enseignant. L’enseignement que
reçut le jeune Mao, certainement très directif et impositiviste, ne laissant
guère dans sa forme pédagogique d’autonomie aux élèves, est sans doute la
racine de cette attitude, mais aussi l’élément de son renforcement constant, la
figure de l’enseignant finissant par devenir aux yeux de l’ancien élève-paysan
celle de tous les intellectuels. L’alliance avec cet Autre reste constamment
problématique, irréalisable, ceci étant sans doute exacerbé par la relative
confiance en soi que Mao assoira quand il deviendra l’un des tout premiers
dirigeants mondiaux Cette prise de
pouvoir sur sa formation, doublée bientôt d’une prise de pouvoir politique, si
elle n’élimine ni sa névrose de classe fixée dans son origine paysanne moquée
dans sa jeunesse ni sa névrose face au savoir, lui permet malgré tout dans un
climat révolutionnaire, puis dans une direction politique fréquemment
absolutiste, de s’affirmer en tant qu’individu. La métaphore de la natation
qu’il a apprise en autodidacte (p. 76) et qu’il pratique volontiers de façon
ostentatoire et parfois héroïque dans la tempête, serait un peu un
positionnement symbolique, une transposition de la force devenue subtilité au
gré de l’eau, rejoignant un terreau de la pensée traditionnelle chinoise.
Rien ne semble susceptible de lui démontrer avec
suffisamment de forces exprimées l’inadéquation de sa représentation du savoir
lettré avec ce qu’est ce savoir en réalité, même si dans des périodes hautement
dépressives, le renvoyant sans doute à lui-même, à son passé de semi-échec
étudiant, il proclame ne rien savoir bien : « Il y a beaucoup de
choses que je n’ai pas étudiées. J’ai de nombreux défauts. Je suis très loin
d’être parfait, et, bien souvent, je ne m’aime pas moi-même », nouveau
penchant vers l’auto-accusation, l’auto-humiliation, caractéristique d’un état
mélancolique qualifié par l’auteur de maniaco-dépressif. Toutefois, Mao
rétablit aussitôt l’équilibre en
affirmant qu’il va se corriger par une étude personnelle qu’il poursuivra
« jusqu’au dernier soupir ». Ainsi il sera amené à apprendre
en autodidacte l’économie politique, en lisant et relisant le Manuel
d’économie des Soviétiques, la volonté liée à l’apprentissage autodidacte
ainsi déployée pouvant déborder largement son objectif savant : « une
résolution une fois prise, il suffit d’avoir la volonté, et je garantis la
réussite dans toutes les entreprises » (p. 54).
Une sorte de sursaut vient toujours selon Andrieu
contrebalancer les constats d’ignorance de Mao, qui trouve solution en tenant à
prouver que c’est plutôt en s’éloignant de l’intellectualité et du statut
d’intellectuel (tout en le recherchant paradoxalement) que l’on réussit
finalement, comme pour se démontrer in fine que sa prise de pouvoir sur sa
propre formation fut bien la bonne, celle qu’il lui fallait adopter dans la
situation personnelle et politique qui fut le sienne, et sans doute la réalité
semblait-elle lui donner raison.
Injonctions à s’instruire
par soi-même
Les injonctions à apprendre par soi-même sont
fréquentes dans les propos du dirigeant Mao, qui estime en 1942 que les « connaissances
livresques » ne font que des « demi-intellectuels », parce qu’elles n’ont pas été
« vérifiées » par soi-même (p. 41). Toujours dans le but d‘affaiblir
ce qu’il dénomme la classe des intellectuels, la tentative de valorisation de l’autodidaxie est constante : « Depuis toujours, de très nombreux
grands érudits et grands savants ne sont pas sortis de l’Université ». Les
grands hommes sont des autodidactes, et il s’emploie à citer des exemples
(parfois quelque peu hasardeux) de grands hommes et autres inventeurs qui n’ont
pas fait d’études, comme Jésus : « Quelle instruction
avait-il ? » ; Sakyamuni : « il a fondé le bouddhisme
à l’âge de dix-neuf ans, n’acquerrant peu à peu son savoir
qu’ultérieurement » ;
Marx : « lui aussi était très jeune quand il a institué le
matérialisme dialectique » ; Engels, dont il déclare que son père ne
l’avait pas laissé achever son lycée ; Benjamin Franklin « enfant
vendant des journaux, devenu un auteur de biographies, un homme politique et un
savant » ; Watt et Edison, qui sont
« d’origine ouvrière », etc. (pp. 61 et 66). La
justification de l’intérêt et de l’utilité de ne pas avoir fait d’études est
récurrente, la qualité du savoir mise en doute, au profit des bénéfices de la
supériorité prêtée, principalement quand il s’agit du monde paysan, au
savoir-faire dégagé de façon expérientielle et personnelle.
Sur un plan politique, on peut être amené à penser
qu’on est confronté à un procédé progressif en pointillé d’imposition
idéologique d’une sorte d’autoformation expérientielle, qui aboutira en 1964,
par exemple, à ce que le Mouvement d’éducation socialiste envoie l’ensemble des
professions intellectuelles faire des « stages » de travail manuel,
de préférence agricole.
En juillet 1968,
il recommande l’autodidaxie à des dirigeants des Gardes rouges, cette
autodidaxie qui lui avait permis d’échapper à l’autorité de ses enseignants,
sans pour autant renoncer à ce « perfectionnement de soi » dans la
ligne de sa pensée des année 1920-1921 : « La littérature, la
philosophie et l’économie politique, il n’est pas besoin d’avoir de professeurs
qui les enseignent. En avoir ne peut qu’être préjudiciable. Organisez des
groupes où l’on s’instruirait par soi-même, des universités du perfectionnement
de soi où l’on pourrait aller et venir à sa guise pendant six moins, un an ou
trois ans, et sans qu’il y ait d’examen. Donner du temps libre aux ouvriers,
paysans et soldats, voilà la bonne méthode. J’ai étudié moi-même dans des
bibliothèques, je choisissais moi-même mes lectures et il n’y avait personne
pour m’enseigner » (p. 57). Dans un climat politique totalitaire qui
n’appelle pas (ou très difficilement) de répliques, la préconisation du
« s’instruire par soi-même », parallèlement au discrédit et aux
tracas vécus par le système enseignant, ne pouvait qu’engendrer des effets
désastreux, surtout dans la mesure où l’autonomie du sujet apprenant dont est
porteur le concept d’autodidaxie ne pouvait éventuellement se développer que
dans le cadre étroit d’une liberté d’expression fort limitée et, naturellement,
bornée par le politique. C’est le temps où les très proches de Mao eux-mêmes en
seront amenés à se revendiquer, parfois contre l’évidence, de l’autodidaxie.
Ainsi en juillet 1968, on verra Lin biao, ancien élève de l’Académie militaire
de Wampoa déclarer « Je n’ai été au lycée que pendant quatre ans
et j’en suis parti avant le bac. J’ai arrêté les études de mon propre mouvement
et c’est sans avoir de diplôme que je suis devenu instituteur. J’aimais
l’autodidaxie ». Quant à l’épouse de Mao, Jiang Qing, quelqu’un dira
qu’elle a pratiqué l’autodidaxie très assidûment, ce à quoi Mao répond « Il
ne faut pas que tu la portes au nues. Mais le savoir, ça ne peut pas être en ne
prenant appui que sur l’école qu’il vous vient » (pp. 69-70).
Avec l’exclusion des intellectuels, la critique
radicale de l’école, l’injonction à l’apprendre par soi-même, la Révolution
culturelle et la « révolution dans l’enseignement » met en danger la
scolarité chinoise. En 1964, Mao écrit
: « Les méthodes d’examen actuelles sont des méthodes bonnes pour l’ennemi,
pas pour le peuple (…) Pendant les examens, on doit laisser les candidats se
souffler et même se substituer à leurs camarades ». En 1968 : « Abolissons
complètement les examens, soyons inébranlables sur ce point ». Pour
Andrieu, après la valorisation du paysan autodidacte, on en est maintenant à la
dévalorisation du savoir. Sera prescrite la déportation vers les campagnes de
l’ensemble des lycéens des villes, ces « nourrissons sans
expérience » selon Mao, de façon systématique. Le fait que, pour
l’occasion, Mao les qualifie de « jeunes instruits » montre qu’au
travers d’eux, l’instruction elle-même est punie[7]
(p. 57). La psychologie de Mao face à la scolarité, aux intellectuels et au
savoir, engendre nombre de persécutions, il en arrivera à dire en mai 1958
(parlait-il alors au sens propre ou figuré ?) : « Qu’est-ce
qu’un Qin Shihuang[8] à côté de
nous ? Il n’avait enterré vivants que 460 lettrés. Nous en avons enterré vivants
46.000. N’avons-nous pas également tué un certain nombre d’intellectuels
contre-révolutionnaires ? J’ai eu une discussion avec une personnalité
démocratique qui nous traitait de Qin Shihuang. Je lui ai répondu que ce
n’était pas exact, que nous avions fait cent fois plus fort que lui »
(p. 75).
Dans le cas de la Chine de Mao, la recommandation du
s’instruire par soi-même, avec ce qu’elle enclenche de conséquences éducatives,
intellectuelles et humaines, ne semble pas déboucher sur une désaliénation
individuelle pas plus qu’elle n’irait dans le sens d’une émancipation politique
de la pensée, elle participe bien davantage, ainsi abordée, du renforcement du
conditionnement politique. Peut-être s’agirait-il là d’un cas extrême,
caricatural, d’injonction à l’autoformation, avec tout ce que peut engendrer
comme effets contraires une autoformation (individuelle ou sociale) entretenue
sous la poussée d’un pouvoir politique fort, qui ne laisse que peu de place à
la critique, et pour lequel une autocritique bien comprise (dans un sens non
stalinien), serait à coup sûr la démonstration des dégâts produits sur une
partie de la population par une prise de pouvoir sur sa formation non
maîtrisée, se laissant emporter par une pulsion non auto-maîtrisable peut-être.
Si la thèse d Andrieu est quelque peu
pertinente malgré son ton enlevé et partisan ne laissant aucune
« chance » à l’homme Mao, essentiellement vu comme en dictateur égal
à Hitler ou Staline (et dont les Khmers rouges du Cambodge se souviennent dans
leur chasse aux intellectuels), on avancera
alors que, tombée entre des mains inexpertes, innocentes de ce qui les
meut profondément en termes de névroses de toutes sortes (l’exemple de Mao
pouvant alors devenir hautement symbolique), l’autoformation risque, effectivement,
de devenir l’alliée d’un processus dangereux de nivellement des esprits, de
culture, de savoir et même de réalisation de soi, autrement dit tout le
contraire de ce qu’un esprit humaniste pourrait en attendre.
[1] Jacques Andrieu, 2002, Psychologie de Mao Tsé-toung, Editions. Complexe, 95 p. Jacques Andrieu est sinologue, chercheur au CNRS spécialiste de la Chine contemporaine
[2] La sévérité de son père est parfois considérée comme étant à l’origine de la tendance à la rébellion de Mao.
[3] Province de la Chine du centre.
[4] Sans porter de jugement sur la qualité de l’œuvre, nous noterons tout de même que Mao Tsé-toung fut théoricien militaire et politique, calligraphe et poète, et, outre ses ouvrages de stratégie militaire, on lui doit les écrits philosophiques De la pratique, De la contradiction (1937) et De la démocratie nouvelle (1940).
[5] Ouvrage de la Chine traditionnelle du XIVe siècle, un peu l’équivalent de nos Odyssée et Iliade. Luo Guan Zhong, Au bord de l’eau, traduit et annoté par Pierre Dars, Gallimard, 1979.
[6] Parti de Chiang Kai-shek et de la Chine nationaliste.
[7] En Mai 1966, Mao lance la révolution culturelle prolétarienne par laquelle il entend supprimer les intellectuels « ennemis de la République ». A la fin 1968, il entreprend de fermer les universités, d’envoyer les « jeunes intellectuels » (les lycéens) dans les campagnes pour qu’ils soient rééduqués par les paysans pauvres.
[8][8] Premier empereur chinois, unificateur de la Chine, initiateur de la Grande muraille (-250 av. J-C), souvent qualifié de « Néron chinois ».