Les vieux gréements virent de bord
Le gréement d’un navire à voile, c’est l’ensemble du dispositif qui permet sa propulsion sous l’effet du vent : schématiquement : la mâture, le cordage, la voilure. Et le « vieux gréement » c’est simplement le gréement traditionnel.
La nouvelle, c’est que les navires d’autrefois, propulsés à l’énergie renouvelable par conséquent, reprennent du service ; ils le peuvent parce que les marins, bretons en particulier, ont conservé pieusement le savoir ancestral de la conduite de ces navires et
que des passionnés de marine à voile se sont employés à restaurer ces superbes bâtiments.
Bien sûr il y a des compétitions ; mais désormais, ils transportent aussi voyageurs et marchandises. Ça peut être du cabotage, comme dans lors du dernier voyage du Biche (voile aurique, pour le coup…) entre Paimpol et Bordeaux ; ça peut être, de façon plus ambitieuse, le transport transatlantique, par exemple entre Douarnenez et les Antilles tel qu’il est organisé par TOWT (Transoceanic Wind Transport). Cette junior entreprise, lauréate de l’ADEME, a été fondée par Guillaume Le Grand et Diana Mesa en 2009 ; elle affrète déjà 15 navires et croule sous les commandes. Biocoop qui a utilisé ses services pour convoyer du vin depuis le Portugal, a institué à cette occasion le label « transporté à la voile ». En projet : un voilier de plus grand tonnage afin de voguer vers un avenir plein de promesses.
Ce n’est pas le prix du pétrole qui décidera de l’avenir de la marine marchande ; c’est l’urgente nécessité de mettre au plus vite un terme à la catastrophe écologique que constituent les supertankers. Sans compter le bénéfice écologique supplémentaire que représentera la captation du bois pour la construction de nouveaux navires. L’avenir est à la voile.
Adresse de l’entreprise pionnière : www.towt.eu