Coups de coeur

Le ravissement de Darwin – Dialogue avec une responsable politique – Chers spéculateurs – Dans la queue d’un cyclone  – Les vieux gréementsUne île autonomeEcologie et enfanceAgir au quotidienUn évènement de BondLes cèdres du LibanDu temps qu’il fait… –  Pillage des campagnesEviva a corsicaL’Eldorado arctique – « Maman… » – Notre projetThato KgatlhanyeArgent et démocratieGerminal made in OugandaBienvenue chez les hyènesMarleen KapteinFilm : « Nous venons en amis »A propos des OGMDu patinage artistiqueSauvez Grignon!Grignon, épisode suivant– Guernica, à jamaisEDF irresponsable


Le ravissement de Darwin
Poursuivant mes recherches sur la définition de la nature, je viens de terminer un ouvrage passionnant édité par la Découverte, 2020, Le ravissement de Darwin, traduit de l’anglais ( Involutionary Momentum : Affective Ecologies and the Sciences of Plant / Insects Encounters).

Les deux auteures, Carla Hustak et Natasha Myers, respectivement professeure en technosciences et anthropologue, pensent dans la ligne de la naturaliste Lynn Margulis. C’est une vision très riche et me semble-t-il encore partiellement novatrice de l’écologie.
Interprétant les travaux de Darwin sur la collaboration interspécifique des insectes et des plantes, elles y développent une réflexion sur l’involution, rompant avec celle que les successeurs de Darwin ont donné de l’évolution, centrée sur la compétition et la sélection naturelle. Elles la définissent comme « un mouvement intérieur d’enroulement, de recourbement et de repli » mêlant ensemble des espèces distinctes pour inventer de nouvelles manières de vivre.  « La puissance de l’involution nous aide à sentir les jeux d’attraction et de rejet entre des corps : les affinités, les ruptures, les enchevêtrements et les répulsions entre des organismes inventant sans cesse de nouvelles manières de vivre avec et à côté les uns des autres. Les niches écologiques et les milieux qui bordent les espaces entre différents corps vivants regorgent d’énergie, d’affects et de propositions. »

Cette définition de l’involution renvoie aussi à celle qu’en ont donnée Deleuze et Guattari, ce qui nous ramène à notre thème central de l’écosophie.

Clara

Dialogue avec une responsable politique

Cassandre a toujours raison

Un dialogue virtuel en 2011 avec une conseillère générale

Muriel


Chers spéculateurs, bonjour !

Pour ce qui est du vin… l’arôme, le nez, la longueur en bouche… tout ça, on oublie ! Il faut désormais, comme pour le diamant, tabler sur la rareté. Prenez les crus 2016, par exemple… Début avril, il a gelé en Bourgogne et dans le Val de Loire. En moyenne, 60% des grains ont été perdus et il n’y pas eu du rattrapage. Donc si vous avez investi dans du « Bourgogne 2016 » (la moindre
qualité suffit ; parfois des miracles ont lieu dans les fûts) vous êtes sûrs de faire un tabac dès 2023.
En parlant de 2023, pariez sur le Margaux, qualité ou pas, et dès cette année ; à cette date l’un des vignobles les plus prestigieux du Bordelais pourra bien avoir les pieds dans l’eau de mer (et sans faire dans l’Entre-deux…). Les crus non salés se vendront donc à prix d’or.
Pour le long terme, il est recommandé d’investir dans le relief amont… où les cépages devront commencer à déménager à la même date. A la vôtre !

Muriel


Dans la queue d’un cyclone
Celui-ci survint en 2014 et fut baptisé Ita. En 48 heures, accompagné de 60 cm de pluie, il ravagea la ville d’Honiara, capitale des îles Salomon. ; 21 morts. Une étude sanitaire parue dans le journal américain de médecine tropicale a évalué son impact post critique dans cette ville de 64 000 habitants. Les dommages affectant le réseau d’eau potable et les égouts se sont traduits par une épidémie de diarrhées ; 3 876 cas et 10
morts supplémentaires, des enfants. Autre épidémie : la grippe : 2 134 cas. Chiffres probablement majorés par le fait que 3 des 11 unités sanitaires de la ville ont été atteintes par les inondations. On peut sans doute en tirer des enseignements pour
augmenter la résilience de la communauté urbaine relativement à la prochaine crise climatique mais on ne fera pas de miracles : à Honiara un tiers des habitants réside en zone inondable, laquelle s’étendra évidemment au pro rata de la montée des eaux et de
l’augmentation de l’énergie disponible dans l’atmosphère.

Muriel


Les vieux gréements

Muriel


Une île autonome en énergie

Muriel


Ecologie et enfance

Muriel


Agir au Quotidien

Muriel


Un évènement de Bond, vous dis-je !

Muriel


Du temps qu’il fait et de quelques unes de ses causes et conséquences…

Muriel


Pillage des campagnes

Muriel


Eviva a corsica 

Muriel


L’Eldorado arctique

Muriel


« Maman, j’ai trouvé une coquille d’hérisson ! »

Yorick a 4 ans et c’est une bogue de châtaigne qu’il exhibe fièrement. Enthousiasme du petit naturaliste en herbe… Il reste encore des milliers d’espèces à découvrir mais en un siècle nous avons multiplié le taux d’extinction naturelle par un facteur 100 < f < 1000… Chaque année nous en faisons périr des centaines sans en avoir rien su. Et il ne s’agit pas seulement du plaisir de découvrir ; plus un écosystème s’appauvrit, moins il est résilient et moins il assure la survie des espèces subsistantes ; la nôtre ne fait pas exception.

Muriel