Énergie produite par certains éléments instables de la table de Mendeleïev et utilisée à des fins militaires (bombe atomique) ou civiles (centrales nucléaires et applications médicales). Quant au premier usage, seules deux bombes ont explosé pour le moment, larguées par l’armée américaine en août 1945 sur deux villes japonaises : Hiroshima et Nagasaki. Cette double cible était commandée par l’objectif de faire l’essai de deux type de bombes, la première à l’uranium 235, la seconde au plutonium. L’objectif stratégique est discutable puisque le Japon avait fait connaître à l’URSS, quelques mois plus tôt, son souhait de capituler. Mais on ne sait si c’est Staline qui a omis de transmettre cette demande à ses alliés américains – escomptant de faire un allié dans le Pacifique – ou si ce sont les généraux américains qui ont convaincu Roosevelt de la nécessité de venger les morts Pearl Harbour. Quant au second usage, le modèle habituellement retenu pour les centrales est celui de la fission et du réacteur à eau (pressurisée ou vaporisée). Le coeur du réacteur, constitué de barres de combustible, baigne dans une cuve dite circuit primaire. L’énergie produite par la réaction en chaîne peut être contrôlée par l’élévation et l’abaissement de ces barres. Elle est transmise à un circuit secondaire – les générateurs de vapeur, par exemple – et permet d’actionner une turbine qui produit l’électricité. La France dispose d’un parc nucléaire conséquent de réacteurs à eau pressurisée (ou REP), lesquels sont intrinsèquement sûrs. Le problème c’est que les tubes des générateurs de vapeur – constitués d’un alliage sensible à la corrosion, (licence Westinghouse), sont en très mauvais état et que la différence de pression entre circuit primaire et circuit secondaire rend l’occurence d’une explosion de plus en plus probable. Comme les centrales actuelles ont largement dépassé leur temps de vie, que le problème de leurs déchets est insoluble ; comme d’autre part les énergies renouvelables sont intermittentes et que l’Accord de Paris exclut de recourir aux énergies fossiles, la sagesse commande de lancer la filière des réacteurs au thorium.