Porte-containers (marchandises), supertankers (pétrole), ferrys et navires de croisière (voyageurs et plaisanciers), ces géants des mers – 94 000 au total – constituent une source généralement méconnus de CO2 (950 millions de tonnes par an) ; mais pas seulement. Comme ils utilisent du fuel lourd comme carburant, ils sont aussi une source importante de pollution, notamment en particules fines (asthme, maladies cardio-vasculaires, cancer du poumon). Accessoirement le soufre rejeté par ces navires acidifie les eaux superficielles, ce qui a un impact direct sur les organisme à la base des chaînes alimentaires. Généralement omis dans les accords internationaux relativement aux émissions de G.E.S. (gaz à effet de serre), ils sont pourtant à eux seuls la source de 2,6 % des émissions mondiales, ce qui les classe au 6° rang des plus gros émetteurs. John Fredriksen, d’origine norvégienne mais domicilié à Chypre et résidant à Londres, est le plus gros entrepreneur de ce secteur, avec une flotte de 70 supertankers et des participations conséquentes dans d’autres entreprises de transport maritime. Il a constitué l’essentiel de sa fortune en se mettant au service des ayatollahs d’Iran lors de la guerre avec l’Irak.