Depuis quelques années, elles ont une fâcheuse tendance à se multiplier. Il y a, bien sûr, les zoonoses dont les agents, virus ou bactéries, sautent allègrement la barrière inter-espèces, engendrant chez l’homme des maladies nouvelles : SIDA, SRAS, fièvre d’Ebola, grippe H5N1, Covid-19… Mais il y a aussi les différents agents qui s’attaquent aux animaux domestiques et aux plantes : grippe aviaire (vecteur : virus H5N1), dessèchement de l’olivier (bactérie Xylella fastidiosa), flétrissement du frêne (champignon Chalara fraxinea), pour n’en donner que des exemples. Plusieurs facteurs expliquent cette explosion : – La mondialisation, avec la multiplication des échanges commerciaux, fait voyager les marchandises mais aussi, avec elles, différents agents pathogènes. Ou leurs vecteurs ; par exemple le moustique Aedes (dengue, Zika, etc…) – La destruction des espaces naturels, lieux où les pathogènes survivaient à l’équilibre avec leurs hôtes initiaux, ne permettant plus à ceux-ci d’y survivre, les poussent vers les populations humaines. La parenté génétique et un vecteur font le reste. – La multiplication de l’usage des antibiotiques et des pesticides finit invariablement par sélectionner des super-ravageurs. Evidemment, sauf miracle, le retour à l’équilibre risque fort de ne survenir qu’après de multiples pandémies. Pour mémoire, le 20 mars 2021, le bilan mondial des morts de la covid-19 atteignait déjà le chiffre de 2 746 581.
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/ samedi, avril 10th, 2021