Il ne sert pas exclusivement à faire tourner des moteurs mais aussi à fabriquer du plastique. Et notre glorieuse civilisation du conditionnement jetable en fabrique plusieurs millions de tonnes chaque année, dont deux en moyenne aboutissent dans les océans, via le réseau fluvial des « pays émergents » (essentiellement Chine et Inde) qui ont acquis le caddy mais pas encore le recyclage. De là ce 7e continent plastique dans le Pacifique Nord. A raison de 50 kg/s de rejets par seconde la masse des plastiques sera bientôt équivalente à l’ensemble de la biomasse océanique.
Comme les micro fragments qui résultent de sa décomposition mécanique
empoisonnent toute la faune (qui d’une façon ou d’une autre, l’absorbe) elle aura tôt fait de la dépasser. On estime que le plastique des océans tue chaque année un million d’oiseaux et cent milles mammifères marins, sans compter les poissons. A quoi il faut ajouter la sur-pêche (traduction en japonais : « pêche scientifique » ). Cette ponction catastrophique jointe au phénomène de l’acidification, réduira d’autant les capacités du puits « bio-géochimique de carbone », raison pour laquelle l’ONU a adopté un
moratoire au terme de sa première conférence mondiale sur les océans.
Tout ça vous a un petit côté SDN qui n’est guère rassurant. Finalement le plus efficace c’est peut-être de faire savoir aux amateurs de poissons et de fruits de mer qu’ils s’empoisonnent eux aussi aux fragments de micro-plastique…
Pétrole : la face cachée
/ lundi, avril 26th, 2021