Ver-de-terre


/ mardi, décembre 20th, 2022

Nom commun de Lombricus terrestris, l’un des représentants du sous-ordre Lumbricina, de l’embranchement des annélides. Le ver de terre, bienfaiteur de l’humanité agricole, est victime de la mono-culture de rente dopée aux pesticides, lesquels
l’éliminent inexorablement ; dès lors ladite agriculture doit être complémentée aux engrais, de façon à suppléer au travail de restauration des sols que le ver de terre n’est plus là pour accomplir.
Car le ver de terre assure gratuitement de multiples tâches. En digérant la matière organique et en la minéralisant, il prépare la couche superficielle du sol à recevoir, dans les meilleures conditions, le semis direct, qui y trouvera ainsi un engrais immédiatement assimilable. En outre, grâce aux kilomètres de galeries qu’il y creuse, il aère ce sol et augmente sa capacité à retenir l’eau. Bref, il pratique un labourage et un amendement intelligents, préparant inlassablement le sol idéal de la prochaine
récolte, fabriquant un milieu où les racines pousseront aisément, assurant ensuite la cohésion de l’ensemble.
Le ver de terre est malheureusement en danger. Comme si les majors de l’agrochimie ne suffisaient pas, le plathelminthe, un ver mou, a récemment débarqué d’on ne sait où, par le biais de plantes importées par l’Angleterre. Cet animal, qui se nourrit
de vers et d’escargots, est en train de se répandre en Europe – en particulier du fait qu’il n’y trouve pas ses prédateurs habituels – ce qui, par hasard sans doute, fait le jeu des producteurs d’O.G.M…
D’après Marcel Bouché, l’ardent défenseur du ver de terre, et Jean-Lou Justine, l’infatigable veilleur du plathelminthe.

« Back to Glossary Index