Pesticide organochloré employé notamment contre le charançon du bananier. Particulièrement stable et nocif, il est impliqué dans de multiples cancers (foie, prostate), des troubles neurologiques variés (céphalées, tremblements), des perturbations de la spermatogenèse, l’accroissement du risque de prématurité. Sa toxicité ne faisant pas de doute, il a été interdit aux États-Unis dès 1976. L’État français a traîné jusqu’en 1990, sur le papier, du moins ; comme le lobbying des producteurs de bananes s’est révélé efficace, l’usage du chlordécone a été prolongé jusqu’en 1993 ( et plus, en cas de stocks constitués). Le sol et les nappes phréatiques sont pollués en Guadeloupe et en Martinique et les effets délétères de la molécule miracle se feront encore sentir jusqu’en 2023. Le gouvernement a promulgué une feuille de route en 2020 ; les contrôles ont été multipliés et les teneurs limite acceptables, abaissées. Cependant certaines des plaintes déposées pour empoisonnement peuvent tomber sous le coup d’une prescription.
« Back to Glossary IndexChlordécone
/ vendredi, avril 9th, 2021