De numéro atomique 27, cet élément chimique très polyvalent – dit « métal bleu » – sert en particulier à fabriquer les pièces qui entrent dans la composition des ordinateurs, des tablettes et des téléphones portables ainsi que les batteries des voitures électriques. Il est extrait de différents minerais à teneur variable, que l’on trouve, pour les deux tiers des réserves mondiales, au Congo RDC. L’avantage de l’Afrique en général et du Congo en l’occurrence, c’est qu’on n’y est pas très regardant sur le droit du travail. Aucune protection, en dépit d’une toxicité multiforme (cancer, asthme, dermatose), pas de contrôle à l’embauche, ce qui permet de faire descendre dans la mine des enfants à partir de 7 ans. Bilan : plusieurs dizaines de morts par an, suite à l’effondrement des galeries. Étant donnée la très forte valeur ajoutée du cobalt , il devrait être possible d’entrer en contact avec les producteurs de tous ces appareils – très à la mode et qui rapportent des fortunes – afin que ceux-ci garantissent des conditions décentes d’extraction. La première serait que les entreprises de l’industrie du numérique financent localement des écoles et que plus aucun enfant ne descende dans la mine. La seconde, que les mineurs adultes soient dotés d’un équipement protecteur et qu’ils reçoivent un salaire acceptable.