Développement durable, emplois durables


/ vendredi, avril 9th, 2021

Dans une économie de la déroute, l’entrepreneur doit, à tout prix, s’efforcer d’arriver le premier s’il veut ramasser le gros lot ou, plus modestement, s’il ne veut pas perdre ses billes. C’est ce qu’on nomme la concurrence ; c’est elle, sans doute, ainsi d’ailleurs que ne manquent pas de le rappeler régulièrement les chantres du libéralisme, qui entretient en permanence l’inventivité et la créativité des entrepreneurs et ingénieurs ; mais c’est elle aussi qui comprime sans répit la masse salariale et accule en permanence des salariés au chômage et à l’exclusion sociale. Dans une économie statique, c’est-à-dire qui intègre à son schéma les limites indépassables de l’écosystème planétaire, on peut présupposer, pour chaque composante du tissu industriel, un contingent permanent d’emplois dont le nombre constant sera défini a posteriori par l’obsolescence naturelle du produit. Prenons par exemple la fabrication de machines à laver. En économie de la déroute, on commence par les chaînes de montage, on continue avec la robotisation de la chaîne, on pérennise l’entreprise avec l’obsolescence programmée. Bilan : division par un facteur 2 puis par un facteur 10 du nombre des emplois ; prélèvement constant des matières premières ; accumulation des déchets. En économie statique, quota de production défini progressivement par la durée de fonctionnalité des machines avec un nombre constant des emplois liés à la fabrication initiale ; emplois de réparateurs défini par le quota de pannes effectives ; emplois engendré par le recyclage, en relation avec le taux de non fonctionnalité définitive.

« Back to Glossary Index