Les effluents humains – agricoles, pour l’essentiel – procurent de riches nutriments à des algues, lesquelles connaissent alors des phases de « bloom », c’est-à-dire de développement exponentiel. Ces colonies, en interceptant le rayonnement solaire à leur profit, font s’effondrer la teneur des eaux en oxygène dissous, en privant ainsi tous les autres organismes. De là ces bancs de poissons morts étalés sur les plages. L’ensemble des zones anoxiques approche des 250 000 km2. De grands lacs paraissent dores et déjà condamnés : Léman, Érié, Victoria… Le plus grave est que les pluies diluviennes qui se multiplient, remobilisent le phosphore et l’azote stockés dans les sols, principaux agents de ce phénomène. Enfin l’eutrophisation, en venant s’ajouter à l’acidification, aux micro particules de plastique, à la disparition des coraux et à la pèche raclante, pourrait bien constituer pour la vie aquatique, le commencement de la fin. C’est aussi que cette vie est indispensable au fonctionnement du puits biogéochimique de carbone, le seul durable (1000 à 2000 ans).
« Back to Glossary IndexEutrophisation
/ vendredi, avril 9th, 2021