Dans la perspective économique classique, ce terme désigne les effets d’une production non intégrés aux rapports marchands dans lesquels cette production prend place. Par exemple l’agriculteurs qui achète des pesticides de type néonicotinoïdes reçoit le service pour lequel il a payé, à savoir l’élimination des ravageurs qui pouvaient s’en prendre à sa récolte ; mais il produit en même temps des externalités négatives :
– la désorientation des abeilles de l’apiculteur voisin et, à terme, la disparition de ses ruches et de son gagne-pain.
– la diminution de la pollinisation et en conséquence, la baisse de la production du maraîcher du coin avec, à terme, la disparition de son gagne-pain.
Comme les accords de libre échange soumis à une instance juridique privée rendront bientôt illicite l’interdiction de tels produits par les autorités nationales, de zélés économistes expliquent que celles-ci seront en mesure d’en réguler l’usage par un système de taxes, de subventions et de transactions de titres de « droit à polluer ».
Outre les difficultés inhérentes à la mise en place d’un tel système et l’accroissement de la dépense publique afférent, ce qu’il importe de comprendre, c’est que ces finasseries n’ont pas d’autres propos que de perpétuer l’économie de la dévastation à schéma de développement exponentiel et rigoureusement incompatible avec la survie
de l’humanité et la préservation des écosystèmes.
Il faut interdire tout ce qui, de façon ou d’autre, porte atteinte à l’environnement. Et l’externalité positive, c’est qu’on réduira aussi bien les dépenses exorbitantes de l’agriculture industrielle, que les dépenses de santé des multiples pathologies induites par ces produits.
Une étude conduite aux États-Unis au début des années 90 a établi que si les pesticides ont rapporté en moyenne 27 millions de dollars par an aux agriculteurs, ils ont coûté 40 milliards de dollars à la communauté fédérale.
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/ mardi, avril 20th, 2021