Le JDM est le jour de l’année où les terriens ont épuisé les ressources renouvelables de la planète et ses capacités à absorber leurs déchets ; ils commencent alors à attaquer son capital. Un exemple simple : le prélèvement du bois. Jusqu’au JDM, on peut considérer qu’on a utilisé le bois produit par les forêts et autres surfaces plantées d’arbres depuis le 1° janvier. A partir du JDM + 1, en poursuivant les coupes – quel qu’en soit le motif – on prélève sur la surface productive de base. L’année suivante, par conséquent, le jour du dépassement surviendra encore plus tôt – pour le bois et le reste – puisqu’on aura réduit les capacités de production de la planète. C’est que ce qui vaut pour le bois vaut évidemment pour tout le reste : productions agricoles alimentaires ou industrielles, érosion génétique, biocapacité de séquestration des GES, de régénération de l’eau, des sols. Quelques dates clef : 1970 : le 1° décembre ; 2000, le 1° octobre ; 2014, le 19 août : 2016, le 5 août ; 2018, le 29 juillet ; 2020, le 22 août. Et plus on poursuit le mode absurde de consommation qui est le nôtre, plus le dépassement survient tôt dans l’année, plus la viabilité de notre planète se réduit. L’inflexion des dernières années montre qu’une compensation est possible. Autrement, à continuer sur le même modèle de « développement, surviendra une année où le JDM sera le 1° janvier ; il n’y aura plus alors aux survivants qu’à se précipiter sur ce qui subsistera, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien, puis à entonner dignement, tandis que sombrera le Titanic, « Nearer my God to thee »
Jour de dépassement mondial
/ samedi, avril 10th, 2021