Les seniors sont globalement responsables de l’état dans lequel ils laissent le monde aux juniors. Inutile de pinailler sur les différences individuelles. Ce que reçoivent ces juniors, c’est un avenir confisqué par le dérèglement climatique, l’impossibilité d’aimer, de se former et d’agir dans le monde de la pandémie, la disparition de la sécurité alimentaire, avec son cortège de guerres, civiles ou étrangères.
Ces séniors, qui furent aussi juniors autrefois, ont connu quelque chose d’analogue.
Ça se nommait « la bombe atomique » et ça allait tout ravager en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Moyennant quoi ils ont inventé l’amour libre et l’écologie appliquée.
Seulement « la bombe » relevait de l’ordre de l’événement (au moins aussi probable aujourd’hui dans le contexte de la tension indo-pakistanaise). Le dérèglement climatique et toutes ses conséquences, c’est un processus complexe.
Il n’en reste pas moins qu’il y a un devoir des séniors de laisser après eux un monde vivable.