Terme par lequel on désigne une surface habituellement plate telle qu’on la trouve dans les maisons, les villes, les routes. Hors les techniques d’aménagement, le mot « sol » désigne, dans les espaces naturels ou dans les champs, une entité bio-géo-chimique, de qualité variable, qui permet aux plantes et aux arbres de croître et de se reproduire, à inclinaison variable par rapport à l’horizontale. Un sol naturel est d’une grande richesse sur le plan biologique et fait l’objet d’une science propre : la pédologie. Ce sol se forme à partir d’une roche sous-jacente, d’abord par dégradation physico-chimique (action du climat, fragmentation, modification de l’acidité, stockage de l’eau) puis par action biologique (colonisation des micro-organismes ; débris végétaux et déchets animaux transformés par leur action). Il faut environ un millénaire, dans une zone favorable, pour qu’un sol naturel parvienne à maturité et que se constitue l’humus, sa partie organiquement la plus riche. Les interactions y sont multiples et globalement constructives. Schématiquement les racines des végétaux permettent à l’eau de pluie d’y pénétrer, permettant ainsi le développement des champignons et des micro-organismes. Ceux-ci assurent la décomposition de la matière organique, libérant les espèces chimiques assimilables par ces végétaux. Cette grande richesse variétale – jusqu’à 9000 micro-organismes par cm3 – est rapidement anéantie par les pratiques de l’agriculture de rente (compactage du sol, labour profond destructeur du microbiote). Le sol alors n’est plus que le support technique d’une agriculture devenue entièrement dépendante de ses intrants (engrais pesticides, fongicides).
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/ samedi, avril 10th, 2021