Espace d'expression du 
groupe de recherche sur l'autoformation

Livres et documents


Le management des savoirs
Jean-claude Tarondeau
Puf, 1998
, Que Sais-je ? N° 3407

Les ressources les plus importantes pour les organisations ne sont pas la terre, le capital et le travail, mais les savoirs qui constituent des actifs stratégiques lorsqu'ils offrent des avantages concurrentiels durables, c'est-à-dire s'ils se diffusent peu, s'ils ne sont pas imitables ou acessibles au marché. Les entreprises performantes sont celles qui maîtrisent le mieux le savoir sous toutes ses formes, car l'avantage concurrentiel durable d'une firme repose sur son portefeuille de savoirs.















Penser la mise à distance en formation
Michel Bernard
L'Harmattan, Paris 1999
, Education et Formation, 298 p.

Les possibilités croissantes et diversifiées de la technologie conduisent à de nouvelles perspectives en Formation. La distance serait annulée et la formation réalisée autrement en termes d'organisation : là où se trouvent les demandeurs et avec peu ou pas de présentiel. Cette évolution pourrait à terme concerner tous les publics adultes et de plus en plus d'apprenants du système éducatif, universités comprises. Soit la formation à distance (F.A.D.), complétée de modalités d'ouverture, de souplesse, de flexibilité, d'efficacité, soit la formation ouverte et à distance (F.O.A.D.) permettrait de profonds changements pédagogiques, organisationnels, institutionnels et culturels. Apprendre à distance serait l'avenir.

Qu'en est-il ?

L'auteur caractérise la F.A.D. et la F.O.A.D. comme des étapes transitoires, historiquement sans doute inévitables mais insuffisantes. Il propose une autre orientation à long terme : la mise à distance en formation. Cela nécessite une formation repensée et refondée ainsi qu'une distance traitée dans sa complexité et un travail sur les dispositifs. Mais, contribuer à l'émergence d'un nouvel esprit formatif s'effectue dans une transition floue, incertaine et risquée. C'est pourquoi il convient d'une part de conforter et d'approfondir le débat ; d'autre part, d'engager des pratiques nouvelles elles-mêmes à questionner. Alors, la transition pourra produire de la transformation.

Michel Bernard est professeur des universités - sciences de l'éducation - à l'université Paris II. Il dirige le troisième cycle : distance et formation dont le DESS : Education, Formation et Mise à distance. Il est par ailleurs responsable du laboratoire de recherche CREFI (Centre de recherche et d'études en formation et intervention).














Introduction à une sociologie de la formation
Anthologie de textes français, 1944-1994
Yves Palazzeschi
L'Harmattan, Paris1998
, Education et Formation

De quoi parle-t-on lorsqu'on parle de formation ? Le terme, dans son acception actuelle, et les pratiques qu'il désigne sont un produit de l'histoire. Explorer cette histoire pour mettre en perspective les fonctions, les finalités, les valeurs des multiples composantes de la formation postscolaire, c'est introduire une approche sociologique.

Construit autour d'une sélection de textes originaux, cet ouvrage a un double objet : il reconstitue et livre une mémoire brute susceptible d'enrichir la culture professionnelle des acteurs d'aujourd'hui. Il s'engage dans la proposition d'un cadre d'analyse.

Volume 1 : les pratiques constituantes et les modèles, 267 p.
Ce volume présente dans une première partie le paysage de la formation tel qu'il se recompose après la guerre. Il fonde dans une deuxième partie le cadre d'analyse sociologique à partir de l'émergence des concepts " éducation permanente " et " formation professionnelle continue ".

Volume 2 : Les évolutions contemporaines, 548 p.

Ce volume fait parcourir les évolutions significatives de la formation, du milieu des années cinquante au milieu des années quatre-vingt-dix : de la promotion sociale à l'entreprise qualifiante en passant par la loi de 1971.

Yves Palazzeschi est maître de conférences en sciences de l' éducation au Centre d'éducation permanente de l'Université Paris I - Panthéon Sorbonne












Les environnements d'apprentissage multimédia, analyse et conception
Christian DEPOVER, Max GIARDINA, Philippe MARTON
L'Harmattan, Paris1998, Education et Formation, 264 p.

Le multimédia fait aujourd'hui partie de notre quotidien. A ce titre, il ne peut manquer de nous interpeller en tant qu'enseignants mais aussi en tant que parents soucieux d'offrir, à leurs enfants, les meilleures opportunités d'apprentissage.

L'ambition de cet ouvrage est de tenter de répondre aux questions que se pose le consommateur de multimédia éducatifs que nous sommes tous appelés à devenir, tout en lui donnant l'occasion de développer, à l'égard de ces outils éducatifs, un sens critique davantage aiguisé.

Cet ouvrage, par la lecture plurielle qu'il autorise, s'adresse à un public très large. Ainsi, si certains chapitres concernent un public déjà averti, d'autres peuvent être directement abordés par un lecteur peu informé des nouveaux environnements d'apprentissage.

C'est aussi à une découverte des nouvelles formes d'apprentissage que nous convie cet ouvrage, qui fera entrevoir à l'éducateur du XXIème siècle, les exigences mais aussi les potentialités offertes par les technologies de l'information et de la communication.












Apprendre
André GIORDAN
Belin, Paris1998, Débats, 255 p.

Comment apprend-on ? Quelle est la place de la mémoire, de la motivation, du désir de l'émotion ? Que sait-on des capacités étonnantes du cerveau ? Pourquoi certains enfants ou adultes ont-ils tant de difficultés à apprendre ? Dans ce livre, l'auteur, lui-même ancien cancre, suggère une approche radicalement nouvelle de l'apprentissage. Il montre qu'apprendre est un processus complexe, souvent conflictuel, qui suppose de bousculer les conceptions ancrées dans nos têtes.

S'appuyant sur sa longue expérience d'enseignant, André Giordan avance des propositions pratiques pour mieux apprendre et propose une redéfinition du rôle et de la place de l'école. Dans une société en pleine mutation, contrainte d'innover en permanence, il est vital, plaide-t-il, de développer une " culture du questionnement ".

André Giordan, agrégé de biologie, docteur en biologie et sciences de l'éducation, est professeur à l'université de Genève et directeur du laboratoire de didactique et épistémologie des sciences. Connu pour ses idées novatrices, il est l 'auteur de nombreux livres sur l'enseignement et la vulgarisation des sciences.











Pour une théorie de la pédagogie
C. GAUTHIER, J. F. DESBIENS, A. MALO, S. MARTINEAU, D. SIMARD
Presse de l'Université de Laval, 1997, De BOECK, 352 p.

Cette étude québécoise soulève des questions présentes dans l 'enseignement de tous les pays occidentaux et offre une réflexion nourrie des travaux de leurs voisins anglo-saxons que nous ne connaissons pas toujours.
" L'enseignement fait-il différence, " et les connaissances sur l'enseignement (knowledge base for teaching) sont-elles utiles pour améliorer la qualité de l'école ? On entend parfois affirmer que, pour enseigner, le talent ou la culture seraient suffisants. Les détracteurs de la pédagogie affirment même parfois que celle-ci n'existe pas. Cependant, lorsque l'école va mal, on ne manque de pointer du doigt les enseignants et les lieux de formation dont ils sont issus.
Depuis les années 70, les travaux en sciences de l'éducation se sont multipliés avec les recherches-action et les investigations de terrain (observation dans les classes). Elles sont mêmes si nombreuses qu'il est parfois difficile de s'y retrouver. Les auteurs en présentent une très sérieuse synthèse qui leur d'aboutir à certaines conclusions scientifiquement étayées.
Si les pratiques sont extrêmement variées selon les enseignants (de primaire et secondaire), il apparaît que ceux qui font le mieux réussir leurs élèves sont ceux qui structurent le fonctionnement de la classe selon trois principes : " simplicité, familiarisation, routinisation " ; les performances des élèves sont favorablement influencées lorsque le maître effectue des " rétroactions fréquentes, spécifiques et reliées à aux objectifs " (évaluation formative) ; les enseignants qui tiennent compte de la culture d'origine de leurs élèves et adaptent leurs attentes aux caractéristiques de leur public obtiennent de meilleurs résultats, etc.
En conclusion de cet ouvrage - d'accès assez austère et ardu, admettons-le - il ressort que, entre deux positions extrêmes, l'une affirmant la toute puissance de la pédagogie, l'autre rejetant toute rationalisation de la pratique enseignante, l'enseignant efficace est celui qui, face aux situations complexes de formation, " prend des décisions contextualisées, en s'appuyant sur des justifications rationnelles ". - Martine Fournier SH n° 86 -













Faut-il avoir peur de l'autoformation ?
Brouet Odile, Carré Philippe (dir.)

"L'autoformation, un danger ou une chance, en particulier pour l'école ?
Un dossier d'une revue pédagogique engagée et innovante, une invitation à réfléchir à l'intérêt, à l'urgence de l'autoformation sans méconnaître risques et dérives.
On ne se forme jamais si bien que par soi-même! Mais ce n'est pas si simple.
De nombreuses contributions de chercheurs et de praticiens (J. Dumazedier, G. Le Meur, G. Pineau, C. Hébert-Suffrin, Ph. Meirieu ...) et celle, involontaire, de Sartre, Pascal, London et quelques autres.
- L'autoformation du monde de l'école au monde des adultes
- L'autodocumentation
- Des parcours personnels d'enseignants
- Des dispositifs (des études dirigées aux ateliers pédagogiques personnalisées)"

Table des matières

Cahiers Pédagogiques n°370, 1999














Autoformation et lien social

Actes Symposium du Centre de Recherche en Education - Formation v- Insertion et du Groupe de Recherche sur l'Autoformation en France
sous la direction de Séraphin Alava

Table des matières

Les paradoxes d'un débat
par Séraphin ALAVA
Maître de Conférences ­ Université de Toulouse 11, 5 allées Antonio Machado 31078 Toulouse Cedex

Le symposium " Autoformation et lien social " résulte d'une double volonté du Groupe de Recherche sur l'Autoformation en France (GRAF) et du Centre de Recherche sur l'Education, la Formation et l'Insertion (CREFI). Organisé durant le mois de mai 1997 à Toulouse il avait comme objectif de permettre d'approfondir les liens indissolubles que nous devons tisser conceptuellement entre autoformation et lien social.

En effet il y là un paradoxe apparent à vouloir rapprocher un concept qui proclame semble­t­il haut et fort l'autonomie du sujet et un autre concept affirmant la puissance de la cohésion ou du lien entre individus. Le paradoxe est encore plus fort si nous imaginons l'autoformé tel Robinson Crusoé seul sur une île s'autoformant par nécessité. Ici pas de lien social ou tout du moins pas en premier lieu. Mais l'autoformation se réduit­elle à cette conception individualiste et solitaire de l'acte de formation. Nous ne le pensons pas et " Vendredi " n'est jamais très loin quand il s'agit d'observer les pratiques d'autoformation.

" Un peu vient de l'extérieur, un peu vient de l'intérieur ; il ne reste plus qu'a savoir quoi et combien " (Norbert Elias, la société des individus, Fayard 1987, p. 65). C'est ainsi que s'exprime Norbert Elias pour définir les interrelations qui constituent à la fois l'individu et la société. Cette boucle de moi à l'autre qui me permet d'être en aidant l'autre à exister est parfaitement symbolisée par le dessin d'Escher en couverture. En ce sens l'autoformation est à concevoir d'abord et avant tout comme une pratique sociale qui mobilise le sujet et la société. Que l'on observe les réseaux d'échanges de savoir, que l'on analyse les pratiques autodidactes en milieu ouvrier, qu'on envisage enfin les pratiques culturelles d'autoformation, on est frappé par ce paradoxe qui semble être constitutif de l'acte d'autoformation " se former c'est aussi nous former collectivement ou réciproquement ". Paradoxale approche de complémentarité que nous souhaitions aborder aussi à travers la rencontre de diverses approches épistémologiques ou disciplinaires.

Le symposium était donc constitué de trois " univers " de recherche: les chercheurs du GRAF, issus de structures de recherches différentes mais qui travaillent en commun pour faire avancer la recherche scientifique dans le domaine de l'autoformation ; les chercheurs du CREFI qui travaillent dans la perspective de l'étude des comportements des acteurs en situation didactique ; et des chercheurs invités venant d'univers disciplinaires différents (psychologie, sociologie, économie, sciences de la formation).

Le décor étant posé, le jeu des interactions peut librement s'exprimer. Les échanges dont nous avons souhaité garder l'essentiel ont montré combien à la fois la vision classique de l'activité solitaire d'autoformation est aujourd'hui dépassée mais aussi que la relation entre la triade " moi, l'autre, la société " reste un univers scientifique encore à explorer. Puisse ce symposium, comme d'autres manifestations, nous permettre d'avancer dans cette compréhension.

" Nous pouvons nous accrocher à nous­mêmes, pour mieux répondre aux autres, pour mieux permettre aux autres de s'accrocher à nous. " André de Peretti, mai 1996, p. 240.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

  • ELIAS, N., La société des individus, Fayard, 1987.
  • PERETTI, A. de, Considérations impertinentes IN: Pratiques d'autoformation et d'aide à l'autoformation, U.S.T.L. C.U.E.E.P., 1996.