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Vendredi 19 juin 2009 •Mondialogisation et autoformation, vers ingénierie de la rencontre ? En
collaboration avec le Cnam, les universités de Lille 3, deTours et de Turku
(Finlande)
Organisatrice : Marie-José Barbot avec Claude Debon,
Odile Descamps , Brigitte Bastard L’intention est de proposer de
réfléchir sur la rencontre avec l’étranger comme processus d’autoformation
à l’heure de la mondialisation. L’autoformation se nourrit de la diversité
qui est universelle. Le sujet se construit dans des interactions car il n’y a
pas d’autos, de je sans inter. Le débat de cette journée interroge les fondements épistémologiques et théoriques du rapport à l’altérité et à l’interculturalité en sciences humaines et sociales et philosophie d’une part et les défis sociaux, culturels et politiques qu’il implique de l’autre. Pour mieux comprendre les enjeux du rapport à l’étranger hors ou dans les frontières, les interventions prennent en compte des situations où des tensions ou malentendus surgissent : programmes d’échanges internationaux, accueil et suivi des migrants, adaptation à un pays étranger. Le propos est donc d’examiner quels supports visibles et invisibles permettent au sujet de s’autoformer et d’interroger la nécessité de mettre en place ce type de formation dans un cadre éducatif et formatif Suite à
cette journée, Projet de numéro EDUCATION
PERMANENTE, parution : 12/2010
Programme de la journée Salle CNAM 35.03.45
PUBLICATION A
ENVISAGER : Frédéric Dervin ??? Antropos un numéro de REP Références
bibliographiques Abdallah-Pretceille M. et Porcher L. (1998). Éthique de la diversité et éducation. Paris, PUF. Abdhallah-Pretceille M. et Porcher L. (1996). Éducation et communication interculturelle. Paris, PUF. Cifali M. (1999). « Métier ‘impossible’ ? Une boutade inépuisable ». Le Portique, n° 4 (Éduquer : un métier impossible), en ligne sur http://leportique.revues.org/document271.html, consulté le 26 avril 2008. Dervin F. (2008). Métamorphoses identitaires en situation de mobilité universitaire, thèse de doctorat, université de Turku, 284 p. Freire
P. (1970). Pedagogy of the Oppressed.
New York, Herder & Herder. Pineau G. (2006). « Moments de formation de l’autos et ouverture transdisciplinaires ». Revue Éducation Permanente, n° 168, 3e trim. (L’autoformation : actualité et perspectives), pp. 5-18. Varela F.J. (1989). Autonomie et connaissance : Essai sur le vivant. Paris, Seuil. Vico G. (2001). La science nouvelle. Paris, Fayard (1ère édition 1725). Wieviorka, M. (2001). La différence. Paris, Balland. Texte initial de présentation Le sujet se construit dans des interactions avec l'autre, car il n'y a pas d'autos, de je sans inter. On pourrait supposer que l'accroissement de la mobilité géographique, sociale et professionnelle favorise des constructions identitaires caractérisées par l'enrichissement et l'acculturation. A regret, il faut reconnaître que non, la relation ne suffit pas pour qu'il y ait rencontre, c'est-à-dire que deux sujets se reconnaissent en tant que sujets et que l'un ne soit pas instrumenté par l'autre dans une relation de domination ( Maître Puntila et son valet..) ou ignoré. Représentations, malentendus, conflits, préjugés ou seulement rigidité risquent de transformer les différences hiérarchiques, éthiques, politiques, religieuses, culturelles générationnelles, religieuses, sociales, éthiques en enfer comme l'a montré Sartre pour ne pas parler de la tentation mortifère du multiculturalisme où chacun s'enferme dans ses propres valeurs et habitus. Le propos est d'identifier les traits de la rencontre à partir d'expériences vécues comme un moment privilégié qui peut s'ouvrir sur la temporalité, mais pas forcément, comme une énigme, comme une déstabilisation. En effet, la rencontre est unique, jamais reproductible et s'inscrit dans l'incertitude. Elle implique un engagement à accepter de prendre le risque, d'y aller, de se lancer, de pas avoir peur de l'échec. Communément le terme de rencontre véhicule des scories idéologiques et religieuses. Le propos est de chercher de façon empirique ce qui favorise la rencontre sachant que son échec est synonyme de dysfonctionnement de la communication et de souffrance comme le montre l'école de Palo Alto. Pour mieux comprendre les enjeux, il convient d'analyser des situations-problèmes où des tensions ou ruptures surgissent : programmes d'échanges internationaux, accueil et suivi des migrants, accompagnement de jeunes, adaptation à un pays étranger. L'ingénierie est ici définie au sens ingegno de Vico, terme repris dans la théorie de la complexité, recherche de solutions et créativité d'une intelligence sensible qui trouve des liens, relie et de disegno, qui donner forme et représentations. Il s'agit d'une ingénierie évolutive qui s'adapte à la complexité de l'homme et non d'un modèle d'ingénierie de rationalité appliquée
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