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groupe de recherche sur l'autoformation

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Point sur la recherche


Etude des relations entre stratégies d'apprentissage, rapport aux nouvelles formes de savoir et compétences dans le domaine de la formation des adultes :
Mohammed.Melyani

Stratégies d'apprentissage et d'autoformation dans le cadre de la société de l'information : enquête réalisée en 1995.

Dans le cadre de la notion de professionnalité, nous avons engagé au cours de l'année 1995, une recherche action sur les stratégies d'apprentissages devant les nouvelles machines et outils modernes. A mesure que nous avançons dans l'ère de l'informatique, des autoroutes de l'information, des multimédia, on constate le développement d'un nouveau mode d'apprentissage et d'outils qui peuvent radicalement changer notre manière de penser et d'apprendre. Dans ce développement social des "machines", les objectifs et les finalités d'apprentissage et de formation tendent à changer le fonctionnement de l'intelligence et la "catégorie intellectuelle" à réfléchir pour agir. L'ordinateur ne chasse pas (et ne se substitue pas à) l'intelligence humaine. C'est plutôt un outil qui permet à l'apprentissage de devenir un processus actif et rapide dont l'initiative revient à l'apprenant. Ayant sa propre logique il incite l'utilisateur à se pencher sur ses propres processus de pensée, c'est-à-dire à avoir une activité métacognitive dont de nombreux psychologues pensent qu'elle joue un rôle fondamental dans la capacité de l'homme à développer de nouveaux instruments de pensée.

Nous montrerons comment les outils informatiques aident les adultes à participer, le plus possible, le mieux possible, à leur propre apprentissage, à développer un processus d'autorégulation nécessaire, non seulement pour apprendre efficacement, mais surtout pour que l'adulte puisse prendre en main son propre apprentissage (Brown, 1984_). Ce type d'apprentissage implique la participation active de l'apprenant dans son processus d'apprentissage. Il est basé sur l'exploration et l'expérience acquise en contexte, sur une approche méthodologique qui ne s'éloigne pas de situations concrètes, et surtout sur la restructuration des savoirs et savoir-faire.

Puis nous analyserons quelques " stratégies " d'apprentissage à partir d'entretiens et d'observations menés auprès de secrétaires, de chercheurs universitaires, d'ingénieurs et d'élèves-ingénieurs informaticiens et de techniciens. Nous présenterons certains des résultats afin d'identifier les zones d'un savoir non appris scolairement et ne se conformant pas aux "canons" de l'école. Alors que cette dernière est basée sur la "croyance" ou l'idée selon laquelle l'apprentissage peut s'améliorer grâce à un développement de l'instruction, nous adhérons à l'hypothèse piagétienne_ selon laquelle tout acte d'enseignement restreint le nombre des occasions qu'a la personne de découvrir et d'explorer le monde par lui-même.

"Cyberculture " et littératie post-moderne  : enquête réalisée en 1998.

Dans la continuité de notre recherche de 1995, sur les modèles d'apprentissage et d'autoformation chez le public des informaticiens aussi bien que chez les simples utilisateurs, une nouvelle série d'interrogation se posent alors à moi, qui m'ont conduit donc réfléchir à la question du multimedia-illettrisme, en essayant d'adopter un méta-point de vue, par rapport aux points de vue qui s'opposent de façon classique : le point de vue technique (la science et le raisonnement), les représentations et les affects. Je soutiens l'hypothèse suivante :

On estime qu'une catégories d'adultes d'un bon niveau universitaire - dans les domaines de Sciences humaines et Sociales, ou des Sciences exactes- sont touchées par une littératie informationnelle, qui se présente sous diverses formes :

Des lacunes de lecture, écriture et navigation (et de communication) dans les " nouvelles technologies de l'information  " aujourd'hui ;

Un regard superficiel voire mythique de la machine (fascination), et une anthroplogie naïve masquant les vrais enjeux (de connaissances, politiques, axiologiques) de l'utilisation de l'outil dans la société d'information ;

Un rejet (pur et simple) de toute utilisation de l'informatique/Internet, fondé sur une critique anti-technisiste ;

Un niveau de connaissance correspond au minimum de compétences qu'il faut posséder pour faire face de façon adéquate aux demandes complexes de la vie (quotidienne et professionnelle) post-moderne ; (il ne faut pas oublier l'hypothèse, selon laquelle la " société de l'information " ou de la " société de communication " est celle qui dominera au XXIe siècle ) ;

Mettant en jeu le lien entre le développement de la personne et les réseaux humains (et numériques), le devenir des systèmes d'éducation et de formation dans la cyberculture doit se fonder sur une analyse préalable de la mutation contemporaine du rapport au savoir, qu'on peut comprendre à travers les technologies intellectuelles qui amplifient, extériorisent et modifient nombre de fonctions cognitives humaines : mémoires (bases de données, hyperdocuments, hypertextes, fichiers numériques de tous ordres), , interactivité, agent autonome, exploration heuristique, navigation et d'autoformation. A cet égard, le premier constat concerne la vitesse d'apparition et de renouvellement des savoirs et savoir-faire, ce qui implique une modification des fonctions cognitives humaines. Le second constat concerne la nature du travail : travailler revient de plus en plus à apprendre en autoformation, à transmettre des savoirs et à produire des connaissances.

L'espace occupé par l'informatique, dans la société d'aujourd'hui, prépare à un accès à l'information, facilité par l'association des documents numérisés, des logiciels intelligents, des systèmes à base de connaissances et de réseaux qui autorisent l'interconnexion des mémoires informatiques. Cette "alliance " entre l'informatique (s) ; l'information (s) et les nouvelles représentations des " formes ", modifie le rapport entre la réception et la pensée, l'espace et la temporalité, l'image, le mot (écrit ou parlé) et "la forme abstraite". Elle introduit également une réalité avec des chemins nombreux, où l'individu doit naviguer et apprendre de chaque situation ce qui est utile.

Les navigateurs, dans les réseaux et le monde de cyberculture, n'ont cessé d'être des voyageurs modernes. Le voyage dans les chemins de l'information (s) et de la connaissance (s) se fonde sur le labeur et les difficultés de la tâche. Cela conduit aujourd'hui, et c'est récent dans l'histoire de l'informatique (1986), à ce que l'information devienne un moyen d'accéder à la connaissance, ou comme le souligne la célèbre formule de Bill Gates : " L'information au bout des doigts " "  Information at your fingertips ". Or, l'idée de mise à disposition, la navigation et la manipulation généralisable de l'information " par tous avec le multimédia ", illustrent une prise de conscience du poids de l'abondance informationnelle et ses conséquences sur notre façon d'apprendre, de penser et de communiquer (par écrit ou par oral). Mais en même temps, l'avènement " des nouvelles technologies de l'information " soulignent l'émergence d'une nouvelle utopie de la connaissance et de l'éducation comme information, voire la résorption de l'éducation dans la société de l'information. L'accès permanent à toutes les informations aujourd'hui, toutes les cultures, toutes les oeuvres, produit un effet d'arrêt du temps, mais cette immobilité s'accompagne d'une succession incessante de nouvelles combinaisons d'images ou de sons, instantanément construites et aussitôt chassées par une nouvelle_. Cela à pour résultante, une distribution du savoir dans un espace " sans âme ", sans direction ni temps propres.

Savoirs et productions de savoirs chez les adultes : stratégies d'apprentissage et d'autoformation chez les étudiants d'une façon générale et doctorants particulièrement.

Stratégies et figures d'apprentissages chez les étudiants en Formation initiale et en formation continue. (enquête réalisée en entre 1995 et 1998)

Depuis déjà 1992, nous nous intéressons aux manières et stratégies d'apprendre chez les adultes et les étudiants. Entre 1995 et 1998 nous nous sommes intéressés à la détermination des liens entre l'investissement universitaire, le rapport au savoir (et/ou à la discipline) et les caractéristiques et figures d'apprentissage des étudiants, et sans doute le problème le moins décrit (et étudié), bien que sans doute identifiable. L'absence de réflexion globale et approfondie sur le fonctionnement de l'investissement universitaire (comme rapport d'un sujet au monde, au temps, à soi-même et aux autres), contraste avec l'influence notoire et durable de la formation à l'université sur le devenir de la personnalité et des perspectives professionnelles des étudiants. Le curriculum de formation universitaire comme espace d'activités inscrit dans le temps, constituant un ensemble de significations et de symboles scandé par des " moments " de désir de réussir, par des occasions, par des ruptures.., peut être perçu chez le sujet étudiant comme une suite d'expérience de vie_ qui ont contribué à forger sa personnalité, son capital de connaissance, ses compétences, son rapport au savoir, son identité. Dans ce sens, " analyser le rapport au savoir, c'est étudier le sujet confronté à l'obligation d'apprendre, dans un monde qu'il partage avec d'autres, (...) c'est analyser un rapport symbolique, actif et temporel ".

L'objectif de la recherche: s'appuyant sur des données empiriques, nous traitons " une certaine relation " aux études et à l'apprentissage, aux rapports au savoir, aux professeurs, et sans doute à la curiosité. L'intériorisation des modèles de transmission ou de savoirs (professionnalisant, sociaux, parentaux, universitaires,...) sous forme de " formules " pédagogiques d'implication, de participation et d'autonomie, ne peut se faire tant qu'au verdict d'intégration en lien avec un certaine quête de soi d'un sujet singulier inscrit dans un espace social.

La mise en ordre des données empiriques fournies par nos recherches, permet de développer de manière plus spécifique des hypothèses, des présupposés théoriques, des méthodes et les conclusions auxquelles elle a abouti. Malgré la difficulté (et l'arbitraire) que cela représente de travailler sur des hypothèses et démarches spécifiques, pour distinguer quelques figures d'apprendre ou du rapport au savoir chez les étudiants, nous nous sommes limités à quelques propositions capables d'apporter des éclairages différents : en terme de repérage : l'existence d'un lien entre le rapport au savoir (à l'apprendre) et le rapport à l'être.

Ces rapports s'articulent autour des stratégies et figures de l'apprendre sous forme de boucles. Nous analyserons ses boucles d'apprentissages (qui sont des figures du rapport au savoir et à l'apprendre), en essayant d'identifier les processus qui caractérisent ces boucles.

L'investissement universitaire " professionnalisant ou intellectualisant) veut qu'il y ait des méthodes et des règles (ou normes) de travail et, si on ne les suit pas, on cour des risques (d'échec par exemple,...).

A l'université française les critères de réussite sont clairs, affichés et immuables, cela a pour résultante le manque de remise en question des acquis (et des savoirs) attestés, (autrement dit, les acquis (ou savoirs) validés par un diplôme par exemple, ne peuvent pas rentrée dans le la (catégorie) ou le monde de l'éphémère!).

Dressant une typologie qui postule l'existence de plusieurs types de savoirs: professionnalisants, pratiques, scientifiques, opérationnels, théoriques,...nous avons été confronté à de nombreuses difficultés méthodologiques, ainsi par exemple, la même discipline est identifiée chez certains étudiants comme professionnalisante, chez d'autres comme théorique, scientifique,...bref, c'est l'impasse. En fait, on constate, c'est le rapport à la discipline (ou à un savoir) qui est " professionnalisant ", " théorique " ou autres, et non ce savoir (ou cette discipline) lui (elle) même. [ Précisément, c'est le rapport lui-même qu'un étudiant établi avec un savoir considéré comme professionnalisant, pratique, théorique,..., et non ce savoir lui-même].

Si l'on cherche une unité dans notre travail qui fonde sa spécificité, c'est en grande partie une grille d'analyse centrée autour d'un " sujet " destiné à apprendre pour être, dans des cadres méthodologiques, en rapport à lui-même, aux autres et aux choses.

Savoirs et production des savoirs chez les doctorants : étude réalisée entre 1996 et 1998.

En prenant pour objet d'étude une population de doctorants, nous avons tenté de rendre compte des conditions et des possibilités de ces trajectoires et expériences " rares " et " solitaires " et de la genèse de leurs dispositions cultivées, en d'autres termes, de la " vocation " de recherche, de construction d'objets et de reproduction de savoirs comme processus d'autoformation (par voie isolée, solitaire et semi-instituée).

Le choix de ce terrain d'enquête limite l'objet initial à ceux qui sont à un stade de " maturité intellectuelle ", de rupture avec " un système et une logique scolaire ", tout en restant dedans, et qui seraient autonomes, tout en restant " dépendants " (d'un directeur de thèse, d'un laboratoire, d'une université...). Un travail de recherche a été entrepris sur une petite échelle, afin d'explorer l'hypothèse de l'autoformation (l'autodirection) chez les doctorants de manière approfondie. L'étude, centrée sur des sujets (Français et étrangers) préparant un doctorat en Sciences de l'éducation en France (ce qui a exclu, de ce fait, les doctorants des autres disciplines), a été menée par l'intermédiaire d'un questionnaire ouvert et d'entretiens approfondis sur un petit échantillon de 17 doctorants (14 de nationalité française et 3 de nationalités étrangères, italienne, grecque et jordanienne), 10 femmes et 7 hommes, âgés de 24 à 56 ans. 14 de ces doctorants sont des " adultes ", c'est-à-dire des personnes qui après leur formation initiale ont exercé un métier éducatif ( enseignant(e), documentaliste, conseiller(e) de formation, conseiller(e) pédagogique, formateur (ou formatrice) d'adultes,...) pendant plusieurs années et se sont ensuite remises à des études doctorales (supérieures) en sciences de l'éducation.

L'objectif principal de la recherche est d'établir s'il existe des manières d'aborder le travail de thèse qui soient spécifiques au contexte d'autoformation. Notre réflexion concerne des notions de liberté, d'autonomie, de parcours initiatique, d'émancipation, de formation à/et par la recherche, de direction et d'autodirection, des activités autodéterminées, de compagnonnage...

Les questions de recherche les plus importantes se situent d'abord au plan de la " construction " du concept " d' autoformation " spécifique au cheminement et à la singularité du doctorant, et les manières d'aborder l'autoformation dans le contexte de l'enseignement supérieur, et précisément des études doctorales. Les sujets (ou doctorants) que nous avons interrogés se placent bien dans un contexte d'autoformation. En effet, ce qui semble " majeur ", c'est que l'entrée en thèse est librement voulue et décidée. Leur démarche n'est pas contrainte ; ils s'approprient des connaissances par les méthodes qu'ils préfèrent, en fonction du projet " personnel " et initial (la thèse). Les doctorants semblent appartenir à cette catégorie d'adultes qui se forment et qui le font seuls (ou en solitaires), du moins sans être sur les bancs de l'université. A première vue, les acteurs doctorants organisent leurs projets d'études et de recherche à la fois seuls (autonomie relative) et/ou avec l'aide d'un directeur (qui a une fonction d'accompagnateur, voire " d'initiateur "). La thèse comme cheminement est vécue comme un " rite de passage ", un parcours initiatique, voire comme une cérémonie qui fait accéder un individu à un nouveau groupe d'appartenance, défini par le partage commun d'un savoir. A notre sens, la thèse comme " rite de passage " et comme " parcours initiatique " fait accéder à un savoir réel ou supposé, corrélatif d'un " pouvoir " au sens large, c'est-à-dire d'un statut social supérieur à celui du non-initié. Quelles importances l'initiation et les " rites de passage " ont-ils dans le processus d'autoformation ? Existe-t-il des liens entre l'initiation comme moyen visant à compléter ou bien à provoquer une personnalité de chercheur chez le doctorant et l'autoformation ? Si le but de la thèse, dans un parcours parfaitement organisé et accompagné (par le directeur de thèse) est de franchir les différentes étapes et les expériences successives, jusqu'au point d'atteindre le stade le plus élevé (soutenir sa thèse, souvent dans des conditions et des rituels d'initiation), permettant au doctorant de passer d'un statut de " novice cherchant la connaissance " pour devenir un " maître-connaisseur "_, cela signifie-t-il que ce parcours initiatique est la seule voie, pour le doctorant, pour atteindre le degré de l'autonomie ?

Valeurs et éthique dans les pratiques de formation.

Déjà dans nos travaux sur le processus de professionnalisation (entre 1991 et 1998), la notion des valeurs s'est progressivement imposée dans le discours des enseignants et dans nos recherches comme concept majeur. Il semble que le système de valeurs et de normes propres aux enseignants, qui constitue l'univers "moral" de ce groupe professionnel, est d'orientation sociétale. Il est tourné vers le bien-être de l'élève (et des générations futures) et non vers la recherche du profit ou de la satisfaction personnelle.

La cohérence d'un système de référence d'une profession, de son éthique, repose sur son identité, sa force et sa capacité de mobilisation, plutôt que sur son expertise elle-même. Par exemple, dans la profession médicale, c'est plus sur l'homogénéité, l'unicité et la visibilité du système de références que sur l'expertise même que repose l'unité professionnelle des médecins, car entre un spécialiste et un généraliste, l'écart au niveau de l'expertise technique est considérable.

Ces résultats nous imposent trois remarques (ou constats):

  • Premier constat, une profession peut "perdre beaucoup de ses valeurs", parce qu'elle n'a pas su adapter son système de références aux évolutions de la société, des mentalités, de la modernité,...
  • En second lieu, il ne sert à rien de disposer d'une expertise performante, (d'une double compétence), ou d'un système de références rigoureux, si ces derniers ne sont pas reconnus par la société.
  • En troisième lieu, l'analyse des représentations des enseignants concernant la reconnaissance sociale et les "valeurs morales" montre à quel point le système de références et de valeurs de la profession enseignante est lié aux valeurs prônées par la société. Derrière ce rapport étroit, se trouve la question du "contrôle social". Il semble que ce contrôle pèse sur la profession enseignante; il est "responsable", pour une large part, de la "crise de l'identité" professionnelle des enseignants.

En 1996 nous avons menée une enquête sur les valeurs morales des infirmières et éthique du respect. Le résultat, c'est que le jugement moral des infirmier(e)s semble reposer sur un double principe. Une éthique du respect caractérisée par le non-jugement de l'Autre, le respect de la vie, le respect de l'Autre. Et une " morale prudentielle " basée sur la reconnaissance du caractère singulier de la situation des soins et du patient, l'indivisibilité et " l'insubsttituabilité " de la personne, l'estime de soi. la pensée éthique des infirmier(e)s se nourrit -dans la pratique professionnelle- du rapport à autrui.

Rôles des acteurs de la formation, transformations des pratiques formatives et auto-formatives et approches des Histoires de vie.

Depuis quelques années, Je suis chercheur-membre d'un groupe de recherche international sur les Histoires de vie " l'Association Internationale des Histoires de Vie en Formation (ASIHVIF) ", et travaille sur les rôles des acteurs de la formation, les transformations des pratiques formatives et auto-formatives comme une approche de construction de sens à partir des temps et contretemps des vies quotidiennes. Mon travail de recherche se présente dans des cadres particuliers : dans le bilan de compétences, dans des stages de formation et d'évolution personnelle et professionnelle intitulés " trajectoire sociale et professionnelle " ou " histoire de vie histoire à vivre " , dans des groupes et contextes de la formation. Le courant dans lequel j'essaye de travailler se donne comme finalité de la formation le fait que les personnes qui viennent se former, quel que soit le contexte de formation, développent leur potentiel d'autonomie. Il s'agit dans nos recherches sur les histoires de vie, d'approfondir une conception de la formation qui se centre sur la personne (et les rôles d'acteurs) qui apprend et se donne comme finalité le développement d'une professionnalité autonome, c'est-à-dire d'un processus d'amélioration des capacités et de rationalisation des savoirs mis en oeuvre dans l'exercice d'un métier, qui pourront entraîner une plus grande maîtrise du système d'expertise, de références et de formation, en vue d'une grande efficacité individuelle et collective.

L'ensemble du travail a donné lieu à plusieurs communication et publications.

  • Brown, A.L. Metacognition reconsidered: implications for intervention research. Cambridge (Mass.), Université d'Illinois, Center for the study of reading, 1984.
  • Montangero, J. et Maurice-Navelle, D. Piaget ou l'intelligence en marche. Liège, Mardaga, 1994.
  • L'informatique entretient un lien étroit avec deux concepts : l'information et la " forme ". Ces deux concepts ont un rapport avec le savoir. Etymologiquement, informatio signifie le façonnage, mais surtout la mise en forme d'une matière brute. Informare, (d'où est tiré le mot informatique), prend le sens d'instruire, c'est-à-dire, de donner une forme à l'esprit.
  • Droit, R-P, . La fin des centres. Le Monde du 30 janvier 1998.
  • Tous les parcours d'apprentissage sont, de facto, individualisés, car deux individus ne vivent jamais exactement des expériences identiques (Perrenaud 1995).
  • Article Initiation. Grand dictionnaire Larousse. Paris, Larousse, 1995. p. 5595.
  • Ibid, p. 5596.
  • Melyani, M. L'Accompagnement dans la tradition mystique musulmane : formation à l'excellence. Communication à la Table ronde sur : La Fonction accompagnement en histoire de vie. Symposium de l'ASIHVIF et du Collectif Tours. Tours, 31 mai - 1er Juin 1996..