Dans le cadre du site le Journal des chercheurs fondé par René Barbier il y a vingt ans et récemment entièrement réactualisé, Florent Pasquier et Christian Verrier vous proposent de participer le mardi 6 juin à la deuxième « Rencontre philosophique » en ligne de cette année, et la 11e depuis la création du dispositif en 2016.
Nous utiliserons cette fois comme support pour cette soirée une vidéo de 3 minutes choisie sur le Journal des chercheurs, dans laquelle René Barbier développait en 2015 quelques idées autour du thème : « S’éduquer dans une perspective de spiritualité laïque ». Nous partirons de cette approche, pour la discuter, l’actualiser, la prolonger en fonction du contexte actuel. Nous vous invitons à visionner cette courte vidéo avant notre rencontre (https://www.youtube.com/watch?v=zXJnMUo_giU) .
La transcription de la vidéo de René Barbier
Perspective de spiritualité laïque
S’éduquer signifie trois choses.
D’abord donner un sens à sa vie, notamment dans la rencontre, la rencontre et le dialogue avec différents savoirs, différents savoir-faire issus du capital culturel de l’humanité.
Ensuite, s’éduquer, c’est s’ouvrir au questionnement, questionnement sur soi pour accéder à la connaissance de ce que donc appelle l’être essentiel, mais qu’il faudrait définir à travers les souffrances et les joies de la vie quotidienne ainsi que dans la rencontre avec l’autre. Le « toi » dont parle Martin Buber et les autres.
Enfin, s’éduquer dans une perspective de spiritualité laïque, c’est accéder à un espace de liberté, donc quelque chose de potentiellement angoissant, ceci par un arrachement, un arrachement à l’éducation, à celle qui nous fonde.
Mais aussi à ces violences symboliques qu’on a subies et qu’on méconnaît en grande partie et à ses jeux subtils qui nous animent jusqu’au fond de nous-mêmes.
En ce sens, s’éduquer dans une perspective d’autoformation existentielle c’est d’abord répondre à la question : qu’est-ce qui nous fonde ?
Cela implique d’aborder la notion de profondeur et du même coup de nous ouvrir à deux voies de conceptualisation.
La première, c’est ce que j’appelle la profondeur Dieu.
La seconde voie est la profondeur de tout simplement, ce qui est, du réel.
Est un homme profond, l’être humain qui prend conscience par lui-même et en rapport aussi avec l’autre, qui prend conscience de la nature de cette profondeur.
Le profond vit alors selon le mode de la reliance. La reliance m’apparaît comme une catégorie fondamentale de la vie spirituelle laïque. Un lien intrinsèque extrêmement subtil unit profondeur, reliance et gravité.
L’éducation consiste à reconnaître ce lien, à le faire vivre, à lui donner une signification de tous les instants.
Pour une soirée conviviale, participative et réflexive, venez nous rejoindre le mardi 6 juin de 19h à 20h30.
Pour obtenir le lien ZOOM : contact@journaldeschercheurs.fr
Pour mémoire : Revue PFA, Numéro 64-65 : Pratiques spirituelles, autoformation et interculturalité, 2013
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