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"L'autoformation est un processus autonomisant de mise en forme de soi, centré sur la personne ou le groupe, étayé sur le collectif. Ce processus conjugue appropriation de savoirs, modes divers d'apprentissages, construction de sens et transformation de soi. Il se développe dans l'ensemble des pratiques sociales et tout au long de la vie." Le Manifeste du Graf
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Histoire de Vies Collectives et Croisements Exprérienciels
les 22 et 23 mars 2016 à la salle des fêtes de Saint-Jean de Bray
Pourquoi un colloque ?
Cette démarche s’inscrit dans la continuité de la mise en place d’un dispositif d’accompagnement à la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) en milieu carcéral qui a démarré en septembre 2012. Grâce à des financements du FSE (Fond Social Européen), du ministère de la Justice, du FIPD (Fond Intermin istériel de la Prévention de la Délinquance) et de la DIRECCTE (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi), Médiaction a commencé ses accompagnements à la Maison d’Arrêt d’Orléans (MAO), ils se poursuivent maintenant au Centre Pénitentiaire d’Orléans Saran (CPOS), puis au Centre de Détention de Châteaudun.
Ce sont à ce jour plus de 250 personnes qui ont été rencontrées pour plus de 50 entrées dans le dispositif.
Le 18 février 2015, une remise officielle des diplômes a eu lieu à Saint-Jean de Braye (9 diplômes ou titres ont été remis).
Dans la continuité de ce moment et pour ouvrir sur des expériences croisées en France et à l’étranger, il est proposé d’initier un moment d’échanges de pratiques, de parcours et de réflexions qui prendra la forme d’un colloque international de 2 journées.
(voir le livre « VALIDATION DES ACQUIS DE L’EXPÉRIENCE ET INGÉNIERIE TERRITORIALE » de Anne Massip-Zillhardt
Approches interdisciplinaires des apprentissages autonomes au XXIe siècle. (Université Paris 3)
Mercredi 21 octobre 2015, salle Bourjac, en Sorbonne, 17 rue de la Sorbonne – Paris 5ème, 9h-18h
Direction scientifique : Olivier Lumbroso (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3) et François Vanoosthuyse (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3)
ARGUMENTAIRE
Même si le « diplôme » reste le sésame de la reconnaissance professionnelle dans le registre des capitaux symboliques, la période contemporaine redessine la figure traditionnelle de « l’autodidacte », dont quelques écrivains (Flaubert, Zola, Sartre) ont nourri la mythographie sociale. Les connotations négatives s’estompent, le défaut de formation académique ou le lien avec un traumatisme identitaire de désaffiliation (Hélène Bézille-Lesquoy) est remplacé par la mise en valeur d’une disposition indispensable à la réussite de toute formation, en particulier à distance (Brigitte Albero), une aptitude positive dans le paysage social contemporain, une réalité autant qu’une nécessité de formation au long cours, cheville ouvrière de l’avenir éducatif (François Taddei). Que l’on évoque les processus d’ « autoformation » permis par les technologies du numérique, les auto-apprentissages informels en milieu associatif, la « Validation des Acquis de l’Expérience », l’université du temps libre, l’école de la seconde chance, le développement de soi tout au long de la vie, le rôle du stage comme moment de formation par l’expérience, il semble que l’autodidaxie du 21ème siècle, plurielle, protéiforme et disséminée, soit une réalité autant qu’une nécessité de formation. Par ailleurs, à l’ère du Web 3.0, l’internaute se forme en naviguant, en zappant, parfois privé des médiations et accompagnements qui garantissent la validité des connaissances transmises et la solidité des apprentissages, la maîtrise des idéologies véhiculées, la distance critique. Avec les MOOCs, il peut s’instruire à distance auprès des plus prestigieux établissements (Harvard, MIT, Berkeley, etc.). En temps de crise de l’institution éducative, pourrait-on aller jusqu’à dire que le 21e siècle actualise la figure d’un néo-autodidacte (Georges Le Meur) qui se forme par le Web, en profitant de dispositifs hybrides semi-directifs, autant qu’il apprend dans la classe et l’amphithéâtre ? La présence du politique sur ce terrain, avec notamment Les Victoires des Autodidactes fêtées annuellement à l’Assemblée Nationale et qui décernent un prix à un entrepreneur non diplômé mais reconnu, montre aussi l’étendue des aspects institutionnels de la problématique.
Que dit de notre époque ce changement de statut de la figure d’autodidacte dans son rapport au savoir et à la formation ? La question se pose dans un monde du travail marqué par une économie néolibérale réclamant l’adaptabilité du sujet en période de crise, où l’individu est de plus en plus livré à lui-même et à ses « ressources » propres, où il est conduit en permanence à actualiser ses connaissances, à entretenir sa capacité de novation et son élan créateur (Christian Verrier). La nouvelle mission de l’institution éducative, de l’école à l’université consiste-t-elle donc à former des autodidactes autonomes et responsables ? Qu’en est-il, dans ce contexte, de la relation maître/disciple, comment se trouve transformée la fonction de transmission interpersonnelle et intergénérationnelle, locale et temporelle, et, d’une manière générale, les procédures et les rites de la tradition humaniste ?
En prenant appui sur diverses disciplines des sciences humaines et sociales (histoire, sciences de l’éducation, sciences politiques, sociologie) et des arts, lettres et langues (littérature en particulier), ce colloque vise à rendre plus lisible les formes et les enjeux de l’autodidaxie contemporaine, à expliciter les apports des travaux empiriques du domaine utiles dans le contexte de mutation sociale et académique actuel. Par exemple, est-ce qu’il pourrait être utile d’enseigner la littérature à partir d’une interrogation sur la figure de l’autodidacte dans les œuvres, sur les processus d’auto-développement informel des écrivains ?
Enfin, en mettant en valeur les passerelles, les convergences et les divergences entre l’institution éducative et les divers courants de l’apprentissage informel, il s’agira de dessiner les nouvelles figures des maîtres et des disciples dans toute la diversité des contextes, des caractéristiques et des fonctions. Il s’agira également de repérer les perspectives de la formation initiale et continue à l’université (évolution de l’offre, nouveaux publics, place des technologies du numérique), afin de contribuer à améliorer l’accompagnement du projet intellectuel, culturel et professionnel de ses acteurs au sein de l’institution.
9h00 – Accueil Café
9h10 – Ouverture : Carle Bonafous-Murat (Président de l’Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)
9h20 – Mots d’accueil : Christophe Danneels, Valérie Spaëth & Paolo Tortonese (directeur de la DSIC, directrice du DILTEC & directeur du CRP19)
9h30 – Introduction : Pourquoi aborder le(s) autodidaxie(s) en contexte académique ?
Olivier Lumbroso, François Vanoosthuyse (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)
MATINEE – L’autodidaxie : quelle reconnaissance ? Perspectives socio-historiques
Modérateur : Eve-Marie Rollinat-Levasseur (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3)
09h45-10h30 – Conférence : Hélène Bézille-Lesquoy (Université Paris Est Créteil – UPEC) :
L’autodidaxie hier et aujourd’hui, entre imaginaire et pratiques, hypervisibilité et anonymat.
10h30-11h15 – Conférence : Brigitte Albero (Université Européenne de Bretagne – Rennes 2) :
Entre informel et institué : formation, reconnaissance et qualification dans un monde connecté.
11h15-11h30 – Pause
Modérateur : Olivier Lumbroso (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, DILTEC)
11h30-12h30 – Table ronde : Autodidaxie(s) en littérature : ou comment transmettre le savoir de la littérature ?
Transmissions et politiques éducatives.
Serge Martin (Sorbonne Nouvelle – Paris 3) ; Jean-Christophe Sampieri (Sorbonne Nouvelle-Paris 3) ; François Vanoosthuyse (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3).
12h30 – 14h00 : REPAS
Première partie d’après-midi – Apprentissages académiques, apprentissages informels et expériences sociales : quelles orientations pour une politique de l’offre à l’université ?
Modérateur : Patrick Farges (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3)
14h15-15h15 – Table ronde : Autodidaxie, formation intellectuelle et esprit d’entreprendre : les nouvelles compétences de l’étudiant.
Maud Perez-Simon (Université Sorbonne Nouvelle –Paris 3) ; Camille Sirota (ancien étudiant de Master, fondateur de La Frithe) ; Joël Tingaud, PDG de l’Atelier de l’Argoat-Entreprise du Patrimoine Vivant ; Paolo Tortonese (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3).
15h15-16h00 – Conférence : François Taddei (Université Paris-Descartes – Paris 5) :
Comment adapter l’Université aux besoins des apprenants du 21ème siècle ?
16h00-16h15 : Pause Café
Seconde partie d’après-midi – Autodidaxie et formation tout au long de la vie
Modérateur : Céline Duarte (Sorbonne Nouvelle – Paris 3, DSIC – ENEAD)
16h15-17h00 – Table ronde : Autodidaxie, numérique et formation continue : quelles offres d’apprentissage tout au long de la vie ?
Divina Frau-Meigs (Sorbonne Nouvelle – Paris 3) ; Olivier Lumbroso (Sorbonne Nouvelle – Paris 3, DSIC – ENEAD) ; Valérie Peyronel (Sorbonne Nouvelle – Paris 3, FCP3) ; Eléonore Vrillon, Doctorante en Sciences de l’Education, Université de Bourgogne.
17h00-17h45 – Conclusions d’un grand Témoin : Philippe Meirieu (Université Lumière Lyon 2)
Entrée libre. Inscription obligatoire : www.univ-paris3.fr/colloque-autodidaxie-2015
Comité d’organisation : Céline Duarte, Olivier Lumbroso, François Vanoosthuyse.
Comité scientifique : Brigitte Albero (UEB – Rennes 2, CREAD, EA 3875), Hélène Bézille-Lesquoy (Université Paris Est Créteil – UPEC, LIRTES, EA 7313), Divina Frau-Meigs (Université Sorbonne Nouvelle – Paris-3, CREW, EA 4399), Laurence Labardens-Corroy (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, CIM, EA 1484), Jean-Sébastien Macke (ITEM-CNRS) , Serge Martin (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, DILTEC, EA 2288), Alain Pagès (Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, CRP19, EA 3423), Maud Perez-Simon (Université Sorbonne Nouvelle – Paris-3, CERAM, EA 173), Isabelle Schaffner (Ecole Polytechnique-Université Paris – Saclay, LinX), Valérie Spaëth (Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, DILTEC EA 2288).
Le DILTEC (Didactique des Langues, des Textes et des Cultures, EA 2288), le CRP19 (Centre de Recherche sur les Poétiques du 19e siècle, EA 3423) et la DSIC (Direction des Systèmes d’Information et de Communication) sont partenaires dans la réalisation de ce colloque.
Éléments de bibliographie
ALBERO B., « Quels enjeux pour les recherches sur les usages du numérique dans l’enseignement supérieur ? », Distances et médiations des savoirs [En ligne], 4 | 2013, mis en ligne le 10 octobre 2013, consulté le 19 septembre 2015. URL : http://dms.revues.org/367
BEZILLE H., L’autodidacte, Paris, L’Harmattan, 2003
LE MEUR G., Les nouveaux autodidactes, néo-autodidaxie et formation, Lyon, Chronique sociale, 1998
TADDEI F., « Apprendre au 21e siècle« , Canal U, 2012
TADDEI F., Former des constructeurs de savoirs collaboratifs et créatifs : un défi majeur pour l’éducation du 21ème siècle –
Training creative and collaborative knowledge-builders: a major challenge for 21st century education, OCDE, février 2009
VERRIER Ch., Sun-MI Kim, Le plaisir d’apprendre en ligne à l’université. Implication et pédagogie, Bruxelles, De Boeck, 2009
VERRIER Ch., Autodidaxie et autodidactes, l’infini des possibles, Paris, Anthropos, 1999
Références
Apprendre par soi-même à tous les âges de la vie adulte…, 8ème colloque international sur l’autoformation, Strasbourg les 29,30 et 31 octobre 2014
BELANGER P., Parcours éducatifs, Construction de soi et transformation sociale. Reconnaître l’intimité dans l’acte d’apprendre tout au long de la vie, Montréal: PUM, 2015
sous la direction de Brigitte Albero, Ghislaine Gueudet, Jérôme Eneau et Jean-Noël Blocher
Philosophie, sociologie et didactique sont ici conviées pour étudier la façon dont les formes d’éducation peuvent participer au processus d’émancipation de l’élève. Analysant les cultures de divers pays (Afrique du Sud, Argentine, France, Mexique et Nouvelle-Zélande), cet ouvrage présente les principes d’action et les illustrations d’une activité intellectuelle émancipatrice. À mettre entre toutes les mains : étudiants, chercheurs, professionnels de l’éducation et, plus généralement, citoyens engagés.
Avec le soutien du CREAD, EA 3875.
TABLE DES MATIÈRES
Les auteurs . 7
Brigitte Albero, Ghislaine Gueudet, Jérôme Eneau et Jean-Noël Blocher
Introduction. Remettre à l’étude le rapport entre éducation et démocratie : un enjeu contemporain.
Apports de la recherche et mises en débat . 11
Première partie
ÊTRE DEBOUT : L’ÉDUCATION COMME RÉSISTANCE
Nicolas Go : Résister et insister . 21
Carlos A. Cullen : L’être-en-cours ou exister debout : la résistance en éducation . 27
Teresa Yurén : Formation, équité et praxis.
Discussion des propositions conceptuelles de Carlos Cullen . 43
Deuxième partie
LE LIEU OÙ L’ON ENSEIGNE
Pierre Périer : De quel lieu l’école est-elle le nom ? . 53
Eirick Prairat : Hétérotopies et conceptions normatives . 57
Daniel Frandji : Hétérotopie, conceptions normatives ou… devenir utopique de l’école ? . 69
Troisième partie
DÉSINTOXIQUER, RÉÉDUQUER
Gérard Sensevy : La relation, le collectif, l’épistémique et le politique . 81
Laurence Cornu-Bernot : Transformer les rapports du sujet avec le monde . 89
Quatrième partie
ÉMANCIPATION ET TRANSMISSION SCOLAIRE
Dominique Forest : Textualité et sens des savoirs scolaires . 99
Bernard Rey : Transmission scolaire et émancipation . 101
Anne Jorro et Luc Maisonneuve : Le temps des jeux d’apprentissage . 109
Cinquième partie
LE LONG CHEMIN DE L’ÉMANCIPATION
Brigitte Gruson : Le pouvoir de la connaissance . 117
Jill Adler : Accès, équité et connaissance dans l’usage dans l’Afrique du Sud post-apartheid . 121
Bill Barton : Ouvrir la voie au développement de l’éducation . 133
Bibliographie . 141
Envoi . 151
ISBN 978-2-7535-3550-3 Presses universitaires de Rennes, 2015, www.pur-editions.fr
Suivi de Paroles d’accompagnement – Comment penser la recherche en formation (à l’usage des jeunes chercheurs, des étudiants,…)
Mohammed Melyani
Préface André de Peretti
Postface Gaston Pineau
« C’est avec raison – et, cependant, en paradoxe et défi, en « ruse », que Mohammed Melyani a donné à ses propos réflexifs sur sa démarche de « chercheur », le qualificatif surprenant, le paradigme, de «Roman». Sa conduite et ses découvertes s’échelonnent, en effet, suivant des parcours singuliers quoique méthodiques ; mais aussi selon des vagabondages et des escalades, ou des exercices et des co-apprentissages avec des étudiants sur « l’Art de faire », surveillant cependant l’agencement des moments-clefs dans « l’exploration de l’invisible » ! »
(extrait de la préface d’André de Peretti).
Pour l’auteur, ces parcours singuliers s’organisent autour de trois phases : les années d’engagement et des choix fondateurs ; les années d’intégration et de désintégration ; les années de développement et de transformation du sujet, et dans un système de pensée qui s’inscrit dans cinq « cycles de recherches », assujetti à des « dispositifs de formation/transformation » : Se former à/par la recherche. Les chemins et processus de recherches et des rencontres. De l’accompagnement et des rites de passage. Éthique de la pratique. Mémoire et transmission. Pour éclairer son parcours (qui est celui de beaucoup d’étudiants), dont ce Roman est l’un des aboutissements, Mohammed Melyani a choisi de présenter quelques-uns des entretiens menés, il y a quelques années, avec des directeurs de thèses, qui permettent, peut-être, de mieux appréhender ce qui se joue dans la relation duelle directeur-doctorant : René Barbier, Jacky Beillerot, Guy Berger, Bernard Charlot, Françoise Cros, Jean Houssaye, Antoine de la Garanderie, Guy Le Bouëdec, Nicole Mosconi, André de Peretti, Gaston Pineau.
L’AUTEUR
Maître de conférences HDR en sciences de l’éducation à l’université de Picardie Jules-Verne, spécialiste en politiques éducatives et en planification, responsable d’un Master Pro II international sur la planification et la gestion des projets et politiques de l’éducation dans le monde, Mohammed Melyani développe, depuis une quinzaine d’années, des travaux empiriques sur la formation par la recherche, les stratégies formatrices, les apprentissages hors école, l’éducation interculturelle et l’ingénierie du lien social.
« À travers et au-delà les savoirs universitaires disciplinaires qui encadrent de façon prégnantes les recherches universitaires ordinaires, se développent aux frontières institutionnelles, plus ou moins souterrainement, à travers et au-delà des épreuves, des recherches existentielles nouvelles qu’il urge de mettre en culture. Les recherches-formations avec la biodiversité infinie des histoires de vie sont de celles-là. Elles visent à construire du sens à partir de l’existence. Elles s’inscrivent dans une tradition millénaire anthropoformative de « gai savoir » de l’amour de la vie, du savoir qui ne soit pas triste et attristant, mais joyeux et emballant. Ce bildung-roman interculturel de formation par et à la recherche, aux frontières des institutions, de la vie professionnelle et de la vie courante, en actualise une piste interculturelle inédite et précieuse. » (Extrait de la postface de G. Pineau)
Il nous invite « à explorer les mosaïques, anciennes ou à rénover, selon lesquelles ont été mis en rapport des savoirs, des savoir-faire, mais aussi des savoir-devenir, mais encore des considérations éthiques autant qu’esthétiques, ainsi que des données empiriques, pragmatiques : à concilier et à appuyer herméneutiquement autant qu’ingénieriquement ! ». Ce Roman « nous incline à la pratique d’une « Pensée Holistique », pourtant différenciée : car doit être respecté, pour chacun des chercheurs en formation, le choix propre des « thèmes liés à leurs projets transformationnels… et « si nous v oyons justement reliés, entre autres, Socrate, Platon, Aristote, mais aussi Machiavel et Leibniz, mais encore, Edgar Morin, Philippe Meirieu, Paul Ricœur, nous sommes bel et bien alertés par l’auteur, en souci de « voir ailleurs » : son roman pétille de proverbes arabes et chinois, de Lao-Tseu et de « Soufis » musulmans. Et ces rencontres romanesques appellent d’autres rencontres ! » (Extraits de la préface d’A. de Peretti).
Sous la direction de Brigitet ALBERO Nicole POTEAUX
Enjeux et dilemmes de l’autonomie
Une expérience d’autoformation à l’université
Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2010
En quelques années, l’idée philosophique et politique d’autonomie s’est imposée en principe majeur dans le monde du travail et de la formation. De mode existentiel de rapport au monde et de gouvernement de la cité, elle est devenue simple item dans les référentiels de compétences professionnelles, condition d’accès à l’emploi et critère de gestion des ressources humaines.
Cet ouvrage présente l’analyse d’une expérience d’autoformation des étudiants à l’université qui a placé l’autonomie au centre de son projet sans pour autant la réduire à une prescription normative ni à un outil de management. Exceptionnel par son ampleur et sa durée, le dispositif des Centres de Ressources en Langues progressivement mis en place à l’université Louis Pasteur de Strasbourg, est en effet le premier et le seul jusqu’ici à avoir offert aux étudiants, pendant plus de quinze ans et à grande échelle, la possibilité d’apprendre les langues étrangères par une démarche individualisée d’autonomisation personnelle.
Sept chercheurs ont analysé de divers points de vue, la genèse du dispositif, sa structure et son fonctionnement, ses usages par les acteurs sur le terrain et son évolution dans le temps. Les résultats de leurs analyses dépassent largement le propos initial. Ils ne décrivent pas seulement les voies possibles, les exigences et les conditions de réussite d’une véritable formation à l’étude autonome. Ils montrent le rôle déterminant des dimensions personnelles – cognitives, socio-affectives, motivationnelles – dans les différentes réponses, individuelles et collectives, aux sollicitations des technologies et des dispositifs. Ils révèlent aussi les enjeux et les dilemmes que soulève la mise en œuvre du principe d’autonomie dans les institutions hiérarchiques organisées autour d’autres valeurs. Ils apportent enfin a contrario une explication au malaise et aux tensions sociales suscitées par la prescription d’autonomie quand, prenant la forme pathogène d’injonctions paradoxales, elle interdit aux individus toute possibilité de l’exercer.
Une première… qui appelle les suivants
Trois maîtres-mots pour qualifier notre symposium de Plougrescant 2015 : l’intensité et la qualité de la production, la convivialité.
La convivialité, pour commencer. Sous nos yeux, la marée, jouant des rochers en offrant un paysage sans cesse en mouvement dans cette côte déchiquetée, en complicité avec un ciel variant ses lumières pour le plus grand bonheur des verts, ocres, bleu turquoise, toutes les variétés du gris au vert profond : ce cadre y était pour qu’elle chose. Mais aussi : l’autogestion des repas (pour un coût modique : 6 € par repas), deux belles soirées d’hospitalité des “gens du lieu”, et surtout le plaisir de la rencontre.
La production, ensuite. Émergeant de nos tours de paroles, la présentation de chacun des participants venant tour à tour éclairer une facette, entreprendre un angle nouveau d’approche, de ce continent de l’autoformation.
Diversité, variété, pluralité : elles tiennent au moment du parcours…
Nous avons même bénéficié de la présence et de la participation d’Isabelle, extérieure au monde universitaire, de la recherche, et de l’autoformation, qui nous a fait un retour sur la bienveillance qui présidait à nos travaux, au risque d’estomper des dimensions conflictuelles, qui peuvent aussi être créatives.
Cette profusion de matériaux et de construction paradigmatiques mêlés à des parcours de vie personnels et professionnels, trop vite esquissés ici, pose tout naturellement la question du comment le travailler et le valoriser.
La réponse est celle de la constitution de la « Somme du symposium de Plougrescant », qui sera ainsi initiée par sa première année : celle de 2015. Cette somme reprendra l’ensemble du contenu des présentations et des échanges (pour cette première année, nous avons raté l’enregistrement audio, les prises de note systématiques par Clarisse et leur correction et amendement par leurs auteurs y suppléeront), et sera éditée sous format numérique et papier comme document de travail à l’ensemble des participants, des membres du Graf non-‐ participants et à tous les chercheurs et acteurs de l’autoformation.
Ce qui s’est initié-là est aussi une réponse à la question qui se voulait être celle du colloque : « où en est l’autoformation et le Graf ? ». Cher lecteur, pour le premier terme de l’interrogation, à vous de tirer les conclusions de cette présentation très restrictive plus haut. Quant à la deuxième, nos travaux sont une réponse en acte : le GRAF apparaît comme un réseau de reconnaissance réciproque, de mutualisation et de mise en visibilité de ce travail de labour entrepris autour de ce mot clé d’« Autoformation » qui concentre un mode de pensée et d’agir dans le creuset d’un nouveau paradigme. L’institution et ses laboratoires de recherche institués se montrent incapables ou limités à accompagner ces émergences. Sans s’y couper, parce que une telle exploration souterraine ne saurait se priver des prises d’air de ce monde institué pour ne pas risquer l’étouffement, ce travail a besoin d’un espace à l’abri des jeux, des concurrences, des règles et des critères de valorisation de la recherche, en cohérence avec le paradigme de l’autoformation.
La conclusion découle alors naturellement : le Symposium de Plougrescant 2015 est le premier d’autres symposium, à Plougrescant (les participants de ce premier cru n’en démordent pas), chaque année, à la Pentecôte (pour être fidèle à nos rites) et fera, chaque année, l’objet de l’édition d’une Somme.
Il constituera le moment-clé du travail du Graf en rythmant son année et en donnant sens et contenu aux diverses manifestations entreprises par l’A-‐Graf (comme l’organisation de journées : l’une d’elles a été envisagée sur le thème “Éducation et Spiritualité”) et par ses membres, individuellement et collectivement, dans leurs projets, leurs actions, leur recherche.
André MOISAN
Le 27 Mai 2015
Par Dolorès Contré-Migwans
Le livre est tiré de son mémoire de maitrise en étude des pratiques psychosociales à l’université du Québec à Rimouski.
Depuis des temps immémoriaux, les Aninishinaabe, peuples autochtones d’Amérique du Nord ont eu recours à l’art comme langage symbolique pour transmettre les enseignements de leurs ancêtres. Les interprétations multiples offrent la possibilité de porter un nouveau regard sur soi et son appartenance au Cercle de Vie.
Éditions l’Harmattan
Voir aussi dans Présences, revue d’étude des pratiques psychosociales Vol. 7 2015 :
Un mode de transmission des enseignements spirituels autochtones
Kwé ! Kijashin ! Je suis écrivaine, pédagogue et artiste d’origine autochtone œuvrant dans plusieurs disciplines. Porteuse de ma tradition Aninishinaabe d epuis les trente dernières années, je me consacre à la transmission des savoirs et savoir – faire autochtone s en sensibil isant des groupes dans les milieux d’éducation, communautaires, interculturels et environnementaux. Je dispense des formations et ateliers sur l’histoire, les cultures et les traditions spirituelles des peuples autochtones de l’Amérique du Nord. Cela sembl e aller de soi , pour quiconque en tant que chercheur peut faire des études supérieures , mais pour une personne issue d’un milieu qui dévalorise sa propre culture et qui a vécu dans la honte d’être, le cheminement est tout autre. Plusieurs problématiques on t dû être identifiées et des embûches surmontées pour retrouver sa fierté et sa dignité . Aujourd’hui, sous forme de récit phénoménologique , afin de mieux décrire l’expérience spirituelle de la transmission au détriment d’une démarche de recherche purement empirique, je me permets de vous faire part avec bonheur d es fruits d’une démarche pédagogique novatrice qui a été l’œuvre et la pratique de toute une vie
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ques psychosociales Vol.
7 2015
Pascal Galvani, Gaston Pineau, Mohammed Taleb (coordinateurs) / Préface de J.J.Wunenburger
Écologie et formation, L’Harmattan, 2015
Après De l’air ! Essai sur l’écoformation en 1992 (réédition 2015), Les Eaux écoformatrices en 2001, et Habiter la Terre en 2005, Le Feu Vécu boucle une première exploration de recherche-formation avec les éléments.
À la suite des sagesses traditionnelles réactualisées par Gaston Bachelard, ces quatre éléments sont travaillés comme ressources fondamentales, naturelles et culturelles d’une formation humaine à l’environnement et à l’écocitoyenneté.
Dans la dialectique des quatre éléments, le feu est essentiellement une énergie transformatrice : formatrice et/ou destructrice. Ces « expériences de feux éco-transformateurs » sont d’abord explorées par un survol des rituels initiatiques. L’explicitation de relations personnelles nouées avec les pratiques du feu constituent le cœur de l’ouvrage : pratiques domestiques, professionnelles, ordinaires et exceptionnelles qui éclairent, réchauffent et transforment ou tuent le cours de la vie. Chaque génération se forge avec le feu. Les deux derniers chapitres soulignent ces apprentissages collectifs urgents.
Les horizons explosifs du nucléaire, des énergies fossiles et des mythes prométhéens appellent aujourd’hui de nouvelles générations du feu. Aux feux, la terre risque de brûler !
L’Harmattan
Préface (J.J Wunenburger)
Introduction générale (P. Galvani)
Première partie : L’élément feu dans 1a matrice éco-symbo1ique de 1a formation humaine
Le feu dans l’histoire du paradigme de l’écoformation (G. Pineau)
L’écoformation et le Feu de l’action révolutionnaire : une itinérance ignée entre politique et philosophie (M. Taleb)
Le feu de camp : un cercle de parole anthropoformateur (P. Galvani)
Seconde partie : L’initiation par 1e feu dans 1es ritue1s traditionne1s
Le passage du Feu : une initiation (G. Bertin)
Une quête de feux intérieurs et extérieurs (F. Pasquier)
Parcours d’Égypte, fragments d’images du feu solaire (A. Moneyron)
Pieds nus sur les braises (P. Willaume)
Troisième partie : Expériences personne11es de feu, éco-transfomateurs
3.1 Chez soi
3.2 Par les métiers du feu
3.3 Par l’expérience de hauts lieux du feu
3.4 Au cours de la vie, par la méthode d’exploration des kaïros ignés
Quatrième partie : Horizons exp1osifs
Le feu nucléaire au Japon, survivre à Hiroshima, Nagasaki et Fukushima (M.Suemoto)
Le feu de l’indignation : un levier d’écoformation citoyenne (L. Sauvé)
Index des thèmes
Bibliographie générale
Rémi Casanova et Sébastien Pesce (éds.), La Violence en Institution Situations Critiques et Significations, Presses Universitaires de Rennes, 2015
avec les contributions de : Miriam Abramovay, Pierre Delion, Béatrice Fracchiolla, Marie-Laure Gamet, David Le Breton, Claudine Moïse, Jacques Pain, Pierre Périer, Eirick Prairat, Christina Romain, Stéphanie Rubi.
Les débats sur la violence en institution se multiplient, en entretenant deux mythes. Le premier résulte d’une psychologisation à outrance de la violence qui réduit l’analyse des causes à la responsabilité individuelle. Le second décrit les institutions comme des entités stables et durables : elles auraient ainsi parfaitement fonctionné de toute éternité, jusqu’à ce que le dérèglement de la société les transforme en victimes impuissantes de violences dont elles ne sont jamais la cause.
Cet ouvrage propose de déconstruire ces deux représentations, en développant une analyse situationnelle d’une violence pensée comme un effet de contexte par lequel les agencements entre sujets, organisations et valeurs viennent se heurter… des « rencontres ratées » que l’on peut prévenir si l’on repense l’institution comme un environnement symbolique complexe, au sein duquel les significations jouent un rôle déterminant.
Dix contributions éclairent cette problématique en explorant le champ scolaire, les violences sexuelles, les massacres scolaires, les usages du courrier électronique, mais aussi les questions de la déontologie enseignante et de la violence originelle, les mythes fondateurs des institutions et la figure du bouc émissaire.
Sébastien Pesce
Introduction : La « violence en institution » comme effet de sens en contexte…vers une responsabilité assumée du sujet collectif
Pierre Delion
Enfant, violence et institution
Rémi Casanova
Le bouc émissaire en institution, retour sur un phénomène inévitable ?
Miriam Abramovay et Jacques Pain
L’école et ses violences : le parallèle France-Brésil
Sébastien Pesce
Significations de la violence, violence des significations : violence sémiotique dans l’espace scolaire
Pierre Périer
Classes populaires et violence de l’institution scolaire
Stéphanie Rubi
Le mauvais genre des désordres scolaires : des adolescentes « violentes »
Eirick Prairat
Les institutions à l’heure déontologique. Consistance éducative et cohérence collective
Claudine Moïse et Marie-Laure Gamet
Parler de sexualité et violence institutionnelle
Béatrice Fracchiolla et Christina Romain
Montée en tension et usages du courriel universitaire
David Le Breton
Les adolescents tueurs scolaires
Rémi Casanova
Conclusion : Les violences institutionnelles, des violences en institution aux violences de l’institution… et inversement
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On peut consulter sur ce sujet :
Apprendre la Paix par des pairs-médiateurs
Gestion de la violence à l’école
L’école: changer de cap, novembre 2013. La médiation par les pairs et le harcèlement entre élèves.
Vous avez dit « phénomène » ?
Préface de Pascal Galbani – Postface de Claude-Emmanuelle Maisonnave-Coutérou
Histoire de vie et formation
TÉMOIGNAGE, AUTOBIOGRAPHIE, RÉCIT
Parvenir à donner à ses enfants ce qu’on n’a pas reçu. Parvenir à enseigner bien largement et bien généreusement autour de soi la confiance en la vie quand on a surtout connu la maltraitance à long terme, les trahisons, les luttes aux issues incertaines. S’acharner à transmettre de la bienveillance amicale et joyeuse, de l’aptitude à faire face, à faire front, à faire confiance malgré tout.
Geneviève Stock raconte : http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/74567/rue-lutte-genevieve-stock-raconte/
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